Sur les deux décrets régissant la formation et le concours d'accès aux centres régionaux des métiers d'éducation et de formation (CRMEF), le gouvernement, qui demeure ouvert au dialogue, ne compte pas faire machine arrière, selon le ministre délégué chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi, dans un communiqué lu à l'issue de la réunion du Conseil de gouvernement, ce jeudi. Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir le respect de la loi, annonce le communiqué. Et d'assurer qu'il n'y aura «aucun recul concernant les deux décrets régissant la formation et le concours d'accès aux CRMEF». Les enseignants stagiaires contestent les décrets n° 2.15.588 et 2.15.589. Le premier stipule en effet que la réussite au concours d'accès aux CPR (centres pédagogiques régionaux de formation des enseignants) ne donne pas automatiquement accès au poste d'enseignant dans le public. Le second décret change, quant à lui, l'appellation d'enseignant-stagiaire par celle d'étudiant-stagiaire. Ce dernier a aussi raboté de moitié le salaire de 2.450DH par mois, servi auparavant, en le remplaçant par une «indemnité» de 1.200DH. Le gouvernement affirme aussi qu'il ne permettra aucune marche non déclarée conformément aux lois en vigueur. Pour rappel, la dernière marche des enseignants-stagiaires à Casablanca a été violemment dispersée par les forces de l'ordre, provoquant une vague d'indignation sur les réseaux sociaux, mais également dans les milieux politiques.