Ils étaient plus d'une centaine de futurs instituteurs en sit-in jeudi 7 janvier 2016 à Casablanca. Se revendiquant «professeurs stagiaires» alors que le ministère les considère «étudiants stagiaires», ces étudiants protestent contre les décrets gouvernementaux qui ont modifié leur statut dissociant la formation de l'embauche directe dans le secteur public et réduisant le montant de leurs bourses qui sont passés de 3000 à 1200 dh. C'est ainsi que les Centres régionaux des métiers de l'Education-Formation (CRMEF) connaissent un boycott des cours par les étudiants depuis le début de la session de formation qui a débuté en octobre 2015. A noter que cette situation a interpelé les parlementaires de la majorité et de l'opposition qui avaient appelé, mardi 5 janvier 2016 lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le gouvernement à régler la situation. Ils ont suggéré d'ouvrir le dialogue avec les enseignants-stagiaires ou un «dialogue institutionnel» sur ce sujet et de trouver des «solutions transitoires». Ils ont, de même, recommandé de revoir le traitement réservé à ce dossier et de faire valoir l'approche participative «afin d'éluder une année blanche». En réponse, le ministre délégué auprès du ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle Khalid Berjaoui a rappelé que les étudiants des CRMEF ont intégré ces établissements après avoir pris note des nouvelles dispositions, citées, pour le coup, dans l'avis du concours, ajoutant qu'un communiqué officiel a été également publié en lien avec cette question, en juillet 2015. D'après le ministre, «il y a 7.000 postes d'emploi et 9.850 étudiants, ce qui revient à dire que la Fonction publique ne saura absorber que 70% des candidats», a-t-il dit, ajoutant que «la porte est ouverte l'an prochain au reste des étudiants»