Des groupes de la majorité et de l'opposition à la Chambre des représentants ont appelé, mardi lors de la séance des questions orales, le gouvernement à régler la situation des Centres régionaux des métiers de l'Education-Formation (CRMEF) qui connaissent un boycott des cours par les étudiants, en protestation contre un décret dissociant la formation de l'embauche directe. Six questions ordinaires et d'actualité sur ce sujet ont été ainsi posées par les groupes "Justice et développement", "Rassemblement national des indépendants", "Union constitutionnelle", le "groupe istiqlalien de l'unité et de l'égalitarisme" et le "groupe socialiste". En substance, les groupes parlementaires ont suggéré d'ouvrir le dialogue avec les enseignants-stagiaires ou un "dialogue institutionnel" sur ce sujet et de trouver des "solutions transitoires". Ils ont, de même, recommandé de revoir le traitement réservé à ce dossier et de faire valoir l'approche participative "afin d'éluder une année blanche". En réponse, le ministre délégué auprès du ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle Khalid Berjaoui a rappelé que les étudiants des CRMEF ont intégré ces établissements après avoir pris note des nouvelles dispositions, citées, pour le coup, dans l'avis du concours, ajoutant qu'un communiqué officiel a été également publié en lien avec cette question, en juillet 2015. Et de soutenir que le ministère avait déroulé des précisions à ce propos devant les deux commissions de l'enseignement au parlement, et que le gouvernement a, en outre, rendu public un communiqué afférant à la question, à l'issue de son conseil du 19 novembre dernier. Réagissant aux propositions des groupes parlementaires, le ministre délégué s'est dit "compréhensif" à l'égard de ces opinions et positions, exprimées avec "esprit national". "Nous ne croyons guère que l'Education peut faire l'objet de surenchères, tout le monde étant convaincu que l'enseignant est le centre du système pédagogique et que de lui, commence tout acte réformiste", a-t-il poursuivi. Le ministère agit dans le sens de la mise en oeuvre de la vision stratégique du Conseil supérieur de l'Education, de la formation et de la recherche scientifique et des mesures prioritaires arrêtées, dont certaines, inhérentes à l'élément humain, sont "inédites". L'enseignement privé a besoin des efforts du gouvernement pour lui permettre d'embaucher des profils appropriés et en nombre suffisant, a fait observer le ministre délégué. "Il y a 7.000 postes d'emploi et 9.850 étudiants, ce qui revient à dire que la Fonction publique ne saura absorber que 70 pc des candidats", a-t-il dit, ajoutant que "la porte est ouverte l'an prochain au reste des étudiants".