Marine Le Pen, encore à l'assaut. Après son hors-sujet sur la viande halal et sa comparaison entre l'Occupation et les prières du vendredi sur la voie publique, la vice-présidente du Front national (FN) s'attaque cette fois au financement des mosquées en France. Cette avocate de formation, s'oppose non seulement au financement des lieux de culte musulmans par l'Etat français, mais aussi par d'autres pays musulmans qui selon elle, «ne respectent pas sur leur propre territoire la liberté religieuse». Elle faisait face au «Grand Jury» sur RTL, composé ce dimanche (19 décembre) de Philippe Corbé (RTL), Etienne Mougeotte (Le Figaro) et Eric Revel (LCI). Fidèle à elle-même, la fille du fondateur du FN a, en plus de soutenir à nouveau que les prières sur la rue étaient «une violation de la laïcité», ajouté que ceux qui font la prière dans la rue étaient des «fondamentalistes». Des «fondamentalistes», mais aussi des «communautaristes» qui n'ont «qu'à prier chez eux» s'ils ne trouvent pas de place dans les mosquées, citant en cela, selon elle, le ministre algérien des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah. Pour la candidate à la succession à son père à la tête du parti d'extrême droite française, ces prières constituent «un acte politique dont l'objectif est d'avoir une visibilité et d'obtenir auprès des naïfs le financement public des mosquées.» Opposée donc aux prières du vendredi dans la rue, mais également à leur financement par l'Etat, au nom de la laïcité. Opposée, Marine Le Pen l'est aussi contre le financement de la construction de mosquées par des pays musulmans qui selon elle, «ne respectent pas sur leur propre territoire la liberté religieuse» ! Pour l'éloquente Marine, seuls «les fidèles doivent financer leurs mosquées.» Toutefois, ces lieux de prières ne doivent pas, précise-t-elle, être «ostensibles», mais plutôt «modestes». Avant de jouer son va-tout en s'indignant des minarets «qui s'élèvent de plus en plus haut», notamment dans de grandes villes comme Marseille (20 mètres) et Strasbourg (30 mètres). Il semblerait que la campagne pour prendre la tête du Front National face à Bruno Gollnish, n'est qu'une mise en bouche de ce qui attend les musulmans de France en 2012. L'islam, les mosquées, le voile intégral, la nourriture halal vont tout doucement remplacer les traditionnels chômage, impôts, logement, inégalités,...