Ilyas El Omari, l'homme fort du PAM, a rencontré vendredi à Tanger, Matteo Salvini, chef du parti italien xénophobe et islamophobe de la Ligue du Nord. Ce dernier fait également partie du groupe parlementaire européen de l'Europe des nations et des libertés présidé par Marine Le Pen. Matteo Salvini le secrétaire nationale de la formation italienne d'extrême droite de la Ligue du Nord s'est rendu au Maroc. Hier, il était à Tanger où il a rencontré le président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari, membre du PAM. Al Aoula a également couvert l'événement lors du JT arabophone du soir diffusé le 30 octobre. Salvini avait déjà annoncé à des médias de son pays qu'il comptait aborder essentiellement avec ses interlocuteurs marocains la question de l'immigration et la responsabilité des pays du sud de la Méditerranée dans la «lutte» contre les arrivées massives de réfugiés en Europe. Seulement et à l'exception de son rendez-vous avec El Omari, les politiques nationaux ne semblent guère disposés à le recevoir. Salvini, Le Pen et Wilders, le même clan Devant les caméras de la chaîne publique marocaine, Ilyas El Omari a présenté ses entretiens avec le chef de la Ligue du nord sous l'angle de la diplomatie parallèle. L'homme fort du PAM a déclaré qu'il a examiné avec Matteo Salvini la question du Sahara occidental, affirmant que la Ligue du Nord soutenait la position marocaine et le processus onusien du règlement du différend territorial. Ses propos sont surtout destinés à couper court à toutes les voix qui pourraient dénoncer sa réunion avec un politique italien connu pour ses positions hostiles aux immigrés et à l'islam. Salvini est même membre fondateur du groupe de l'Europe des nations et des libertés. Ce groupe présidé par Marine Le Pen compte également parmi ses membres le leader de l'extrême-droite néerlandaise Geert Wilders. Prenant le contre-pied des déclarations de son hôte, Salvini a indiqué à Al Aoula que «notre rôle consiste à convaincre le parlement européen et le gouvernement italien que la clé de la solution du problème de l'immigration ne se trouve pas en Europe mais sur l'autre rive de la Méditerranée». L'eurodéputé est resté cohérent avec les positions radicales prônées par son parti et que lui-même défend au parlement européen.