Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fihri, a tenu un second point de presse (après celui sanctionnant les travaux de la 9e session du Conseil d'association Maroc-UE) lundi soir à Bruxelles. Cette rencontre avec la presse avait pour but de clarifier les faits, après des accusations de certains titres ibériques, de l'interdiction d'accès à la ville de Laâyoune et au camp de Gdeim Izik. «Est-ce qu'il y a blocus lorsque vingt journalistes entrent et séjournent librement à Laâyoune ?», s'est interrogé Taieb Fassi Fihri à la fin de la conférence suivie par la MAP. Le Maroc n'a pas empêché des journalistes et correspondants d'organes de presse ibériques d'accéder et de séjourner à Laâyoune. «Quelques 20 journalistes espagnols sont entrés à Laâyoune entre le 26 octobre et le 9 novembre», a-t-il dit. Ainsi, il y avait des hommes de médias avant, pendant et après le démantèlement du campement de Gdeim Izik. Le chef de la diplomatie marocaine a même cité des noms d'envoyés spéciaux et correspondants de plusieurs médias espagnols. Il y avait à Laâyoune, Ascanio Santana Jazael Maria et Torres Robaina Agustin (Antena 3 TV), Moreno Gudes Santiago Jesus et Marin Roboso Eduardo de la Radio Cadena Ser, Zacarias Garcia Gonzales, Rubio Ezquieta Enrique et Ghanmi Lamine de l'agence de presse EFE. Il y avait également les journalistes Calvo Gomez Erena d'El Mundo, Cembrero Vasquez Ignacio d'El Pais, Plandolt Casals Medir et Garcia Maldonado Ruben (TV Catalunia), Gutierrez Bolivar Jorge Roberto et Moreno Bejar Virgilio (TV Canal Sur), Albeloa Del Moral Edurne, Duran Garcia Jose Antonio et Guterez Perez Lucas Mariano (TV Cuatro/CNN+). Sans oublier Parreno Bernal Antonio et son cameraman Omar Makhlouq de la chaîne publique espagnole, TVE. Enfin, selon Taieb Fassi Fihri, Beatriz Silvia Garcia Diaz et Javier Sopena, ont séjourné durant tout le mois d'août à Laâyoune, jusqu'au 14 novembre. Ces derniers sont arrivés dans la capitale du Sahara avec des «fausses identités» après s'être faits passés «pour des touristes», alors que «d'autres représentants de médias espagnols qui, déguisés et vêtus d'habits sahraouis, sont rentrés à travers la Mauritanie», a expliqué le ministre. Continuant son exposé, Taieb Fassi Fihri a déclaré que «la presse espagnole est devenue l'ennemi principal du gouvernement marocain après le démantèlement du camp». Cette presse «a menti» tout en créant de «faux documents qu'elle a exploités». Actuellement, il n'y a aucun journaliste espagnol dans le Sahara selon le ministre Fassi Fihri, et à l'en croire, «ce n'est pas demain, que cette question sera réglée». Toutefois, le ministre Fassi Fihri n'a pas donné d'explications sur les cas de journalistes qui ont effectivement été empêchés de travailler à Laâyoune. A titre d'exemple, sept journalistes espagnols n'ont pu embarquer dans un avion de la RAM à Casablanca pour Laâyoune, au motif que leurs billets ont été annulés. La compagnie elle-même nous avait confirmé ces faits. Pour rappel, ils remontent à la fin du mois d'octobre, quelques jours après la mort d'un jeune Sahraoui par balle aux abords du camp qui allait s'embraser le 8 novembre. Par ailleurs, une question qui s'impose est celle de savoir pourquoi aussi peu d'informations valables sortaient de Laâyoune alors que 20 journalistes auraient été sur place ?