Vingt journalistes espagnols et correspondants d'organes de presse ibérique ont séjourné à Laâyoune avant, pendant et après le démantèlement du campement de Gdeim Izik, a affirmé, lundi soir à Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri. Lors d'une deuxième rencontre avec la presse notamment espagnole, suite à une première conférence sanctionnant les travaux de la 9ème session du Conseil d'association Maroc-UE, M. Fassi Fihri a fourni une liste détaillée des noms de l'ensemble des journalistes et correspondants de la presse ibérique, qui étaient présents avant, durant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, ainsi que la période précise de leur séjour à Laâyoune. Interpellé par un journaliste espagnol sur les allégations de la presse ibérique, arguant que le Maroc a interdit l'accès à Laâyoune et au camp de Gdeim Izik, le ministre a indiqué avoir décidé d'organiser une seconde rencontre avec la presse pour apporter toutes les précisions à ce sujet. Preuves à l'appui, il a affirmé, à cet égard, que plusieurs médias espagnols étaient représentés à Laâyoune et à Gdeim Izik, en l'occurrence «Antena 3 TV» avec ses envoyés Ascanio Santana Jazael Maria et Torres Robaina Agustin, «Radio Cadena Ser» (Moreno Gudes Santiago Jesus et Marin Roboso Eduardo) et l'agence de presse espagnole «EFE» (Zacarias Garcia Gonzales, Rubio Ezquieta Enrique et Ghanmi Lamine). Il s'agit également des quotidiens «El Mundo» (Calvo Gomez Erena) et «El Pais» (Cembrero Vasquez Ignacio), et des chaines de télévision «TV Catalunia» (Plandolt Casals Medir et Garcia Maldonado Ruben), «TV Canal Sur» (Gutierrez Bolivar Jorge Roberto et Moreno Bejar Virgilio), et «TV Cuatro/CNN+»(Albeloa Del Moral Edurne, Duran Garcia Jose Antonio et Guterez Perez Lucas Mariano). Le journaliste Parreno Bernal Antonio et le cameraman Omar Makhlouq de la chaîne de télévision «TVE» ont également séjourné à Laâyoune. Evoquant les cas des journalistes Beatriz Silvia Garcia Diaz et Javier Sopena, M. Fassi Fihri a fait savoir qu'ils ont passé tout le mois d'août à Laâyoune, jusqu'au 14 novembre, après le démantèlement du camp. Ils sont entrés sous de fausses identités se faisant passer pour des touristes, a-t-il ajouté. «Après avoir entendu dire, lors de la première conférence de presse de ce matin, que le Maroc a empêché les journalistes espagnols d'entrer à Laâyoune, durant l'opération du démantèlement du camp, j'ai décidé d'organiser cette rencontre pour apporter toutes les clarifications nécessaires et faire connaître la vérité», a dit le ministre. S'adressant aux journalistes espagnols et européens, présents lors de ce second point de presse, M. Fassi Fihri a insisté: «vous pouvez les contacter un par un et ils vous diront si oui ou non ils ont été interdits». «Je n'évoque pas les cas de journalistes d'autres nationalités qui reconnaissent être entrés et repartis de Laâyoune, sans qu'il n'y ait aucun blocus. Il y avait d'autres représentants de médias espagnols qui, déguisés et vêtus d'habit sahraoui, sont rentrés à travers la Mauritanie», a-t-il ajouté, affirmant qu'ils se sont fait passer pour des touristes. Après le démantèlement du campement de Gdiem Izik, la presse espagnole est devenue une partie prenante et l'adversaire fondamentale du Maroc, a déploré le ministre, ajoutant que cette même presse «a délibérément menti et créé de faux documents qu'elle a exploités, arguant que durant tout le mois d'octobre le camp était fermé. Ce qui est faux». Et le ministre de s'interroger: «Est-ce qu'il y a blocus lorsque vingt journalistes entrent et séjournent librement à Laâyoune ?», alors même que plusieurs gouvernements, dont le gouvernement espagnol, étaient informés au fur et à mesure de l'évolution de l'affaire du camp de Gdeim Izik.