L'ambassadeur français au Maroc Charles Fries a salué la bonne relation entre la France et le Maroc qui, selon lui, a retrouvé ces derniers mois «toute sa vigueur et sérénité habituelles». Lors de son discours du 14 juillet à Rabat, le diplomate a surtout insisté sur le volet sécuritaire dans le cadre de la coopération bilatérale. «Le Maroc et la France ont en effet, plus que jamais, besoin de travailler ensemble. Tout d'abord pour assurer leur sécurité», c'est l'un des messages clés du discours de l'ambassadeur français à Rabat, Charles Fries, à l'occasion de la célébration du 14 juillet. Le diplomate, qui finira bientôt son mandat, a beaucoup insisté sur la coopération sécuritaire entre les deux pays surtout dans un contexte marqué par les récents événements en France et la menace terroriste qui plane sur d'autres pays tels que le Maroc. «Nos deux pays font face aujourd'hui à une grave menace terroriste. La France, frappée à plusieurs reprises ces derniers mois, en a payé lourdement le prix», a expliqué Fries, ajoutant que les deux pays doivent «combattre ce fléau avec fermeté et sans relâche, grâce à une coopération accrue entre nos services de sécurité et de renseignement». Le représentant de l'Elysée a également appelé à plus de coopération pour mettre à mal «la radicalisation de certains de nos concitoyens», soulignant que le Maroc «constitue une véritable référence dans ce domaine grâce aux efforts engagés depuis de très nombreuses années pour promouvoir un Islam ouvert et tolérant». Il a rappelé notamment le lancement d'un programme de formation d'imams de France au Maroc. Une coopération appelée à se renforcer davantage Sur le volet économique, Fries a rappelé que la France est le premier partenaire économique du Royaume ainsi que le premier investisseur étranger. Il a ainsi cité en exemple l'implantation de Renault à Tanger en attendant celle de Peugeot Citroën à Kénitra. En outre, le diplomate est revenu sur la contribution de la France afin d'améliorer l'enseignement et la formation au Maroc ainsi que la mobilité des étudiants marocains qui sont 34.000 dans les établissements français et qui constituent le premier contingent étranger dans l'Hexagone. Il a ainsi cité en exemple l'ouverture en septembre d'établissements d'enseignement supérieur français (Ecole Centrale de Casablanca et INSA International de Fès) pour former des étudiants marocains et du Maghreb. Par ailleurs, sur le volet diplomatique, Charlies Fries a souligné que cette coopération «va se renforcer encore davantage» avec la co-présidence franco-marocaine du Dialogue 5+5 sur la Méditerranée occidentale et la Conférence sur le changement climatique (COP21) fin 2015 à Paris. Le Maroc succédera à la France pour l'organisation de la COP 22 en 2016.