Nouvelle interdiction d'école pour cause de jupe jugée trop longue. Après le cas de la jeune Sarah en France, des élèves de l'Institut De Mot-Couvreur à Bruxelles ont été interdites d'entrer dans l'établissement à cause de leur tenue. Les jupes longues, surtout celles de couleurs trop foncées, n'ont plus droit de cité dans certains établissements en Europe. Après le cas de Sarah en France, une trentaine de jeunes filles n'ont pas pu entrer dans leur école ce vendredi à Bruxelles à cause de leur jupe jugée trop longue. La raison : ce vêtement est de plus en plus assimilé à «un signe ostentatoire d'appartenance religieuse». Ce matin, les élèves de l'Institut De Mot-Couvreur sont donc restées devant leur école comme le montrent plusieurs images circulant dans la presse belge. Malgré quelques protestations contre la décision, elles sont restées en dehors de l'établissement jusqu'à l'arrivée de la police pour les disperser. «On est arrivé vers 8h ce matin. Nous étions plusieurs à porter des jupes ou robes longues de couleurs. On nous a refusé l'accès pour ce motif en disant que c'était interdit dans le règlement», explique Sana à La Capitale. «Pourtant, ils parlent seulement de signes religieux dans le règlement et de jupes longues de couleurs foncées», précise-t-elle. «Je ne pense pas que ma robe soit de couleur foncée. De plus, c'est à la mode.» «Ce n'est pas la première fois qu'il nous sanctionne. J'ai perdu des points d'éducation au début du mois pour comportement inadapté parce que je portais une jupe», raconte à Dhnet Yasmina, 22 ans. L'échevine de Bruxelles à l'origine de la décision ? Dans une vidéo qu'il a postée, Dirk De Block, le directeur de l'école, a expliqué que la décision ne venait pas de lui mais de l'échevine de Bruxelles, Faouzia Hariche. Selon Dhnet, De Block avait remis un avis de règlement aux élèves qui mentionnait que «le port de pantalons bouffants, de longues jupes ou robes foncées, de jupes ou robes par-dessus un pantalon n'est pas toléré». Ce vendredi, le directeur n'a pas voulu s'adresser à la presse sur l'affaire. Il a toutefois expliqué qu'il avait été interdit de s'exprimer par «le pouvoir organisateur».