A la veille de la journée internationale contre l'homophobie et la «transphobie» (le 17 mai), le collectif Aswat, groupe de défense des droits des minorités, publie un manifeste pour l'élimination de toutes formes de discrimination au Maroc. Le manifeste, signé par plusieurs membres de la société civile, notamment Khadija Riyadi, Khadija Rouissi ou encore Mehdi Alioua, est publié dans le cadre de la campagne «Love is not a crime». Ces signataires appellent à «l'arrêt des persécutions et d'arrestation de citoyens marocains en raison de leur identité genre ou orientation sexuelle», ainsi qu'à «l'abrogation de l'article 489 du Code Pénal actuel». Cet article punit en effet, «de l'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 1000 DH, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe». Selon le collectif, les autorités doivent supprimer l'article 489 de l'avant-projet du nouveau Code Pénal, punissant «de l'emprisonnement six mois à trois ans et d'une amende de 2000 à 20 000 DH, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe». Aswat demande aussi l'amendement de l'article 431-1 du Code Pénal actuel, sur la discrimination, «en y ajoutant notions de discriminations basées sur le genre et la sexualité».