Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait un amendement qui a rétabli la mention des exécutions des personnes LGBT dans la résolution relative aux exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires. A l'époque, c'était une première. Le 26 septembre 2014, le Conseil des droits de l'Homme à Genève consacre, désormais, les droits des LGTB. C'est officiel. Les discriminations et les violences contre les LGBT (lesbiennes, homosexuels, bisexuels et transgenre) figurent parmi les priorités du Conseil des droits de l'Homme. L'organisme onusien basé à Genève reconnait, dans une résolution, que les discriminations et les violences à l'encontre des personnes LGBT constituent une violation des droits fondamentaux. Un rapport mondial sur les discriminations et les violences commis contre les LGBT sera publié, en décembre prochain. Le Maroc dit non aux droits des homosexuels et lesbiennes Les pays musulmans, soutenus par quelques Etats africains, et deux pays européens (Russie et Moldavie) ont tenté de faire bloc contre cette décision. Sans surprise, le Maroc figure sur la liste des 14 Etats qui ont voté non. La résolution n'a pas un caractère contraignant. Le royaume, au même titre que d'autres pays du CDH, peut brandir la spécificité locale, pour continuer à refuser de se conformer au texte approuvé par 25 membres du CDH alors que sept ont préféré s'abstenir. Néanmoins, la résolution offre, aux LGBT marocains une belle opportunité en vue d'internationaliser leurs revendications, notamment l'abrogation de l'article 489 du code pénal marocain. Celui-ci stipule, en effet, qu'«est puni de l'emprisonnement de six mois à trois ans et d'une amende de 200 à 1.000 dirhams, à moins que le fait ne constitue une infraction plus grave, quiconque commet un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe». Force est de constater que le dossier ne bénéficie pas encore d'un large soutien y compris de la part de certaines associations marocaines des droits de l'Homme. Pour des considérations politiques, elles évitent de se prononcer clairement sur ce sujet, sachant qu'elles sont souvent des émanations de partis opposés au cahier revendicatif des LGBT. Reste à savoir si cette reconnaissance du CDH des Nations Unies de l'orientation sexuelle et l'identité de genre encouragerait certaines associations nationales à inscrire les droits des LGBT dans leur agenda ou non ?