Après avoir examiné le dossier marocain soumis à la FIFA, l'agence de presse américaine Associated Press n'a rien trouvé d'autre que de mettre le doigt sur la «criminalisation de l'homosexualité». À cause de la loi qui incrimine les relations homosexuelles dans le pays, la candidature marocaine est en voie de décrédibilisation. L'agence a condamné les «discriminations fondées sur l'orientation sexuelle» dans une lettre adressée aux supporters en marge du Mondial 2018, évoquant la prise de conscience de la FIFA concernant les violations des droits de l'Homme. «Il est clair que si le Maroc accueillait la Coupe du Monde, les personnes LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et travestis) qui viendraient assister aux matchs devraient faire face à beaucoup de discrimination. L'Etat ne peut pas les protéger et ne peut pas non plus s'engager à empêcher les mesures qui pourraient être prises contre eux», affirme Ahmed El Hayej, président de l'Association marocaine des droits humains. Le Maroc est donc accusé d'avoir omis d'évoquer ce sujet dans son rapport sur les droits de l'Homme soumis à la FIFA, Selon la secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, la compétition planétaire doit se dérouler dans un environnement loin de toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Rappelons que la loi marocaine prévoit de 6 mois à 3 ans d'emprisonnement et une amende de 120 à 1.200 DH en cas d'homosexualité.