Le Maroc est classé 62ème dans le nouveau rapport du World Economic Forum (WEF) sur la compétitivité touristique. Il gagne ainsi 9 places par rapport à 2013 et réalise un bond de 16 rangs comparé à 2011. L'aérien, l'infrastructure sanitaire et les ressources humaines restent encore les points faibles. Toutefois, le pays est aujourd'hui 4ème dans la région MENA et en Afrique. Même si le Maroc affiche encore quelques faiblesses, force est de constater qu'il a beaucoup progressé ces dernières années en termes de compétitivité touristique. Le nouveau rapport du World Economic Forum le prouve. Avec une note de 3,81, le royaume arrive en 62ème position dans ce classement, réalisant ainsi un joli bond de 9 places par rapport à 2013 (71ème) et 16 si on se réfère au Global Travel Tourism Report 2011 (78ème). Le classement prend en compte pas moins de 14 piliers eux-mêmes composés de plusieurs indicateurs : environnement du travail, sûreté et sécurité, santé et hygiène, ressources humaines et du marché du travail, préparation des TIC. Il utilise aussi les données en termes de hiérarchisation des voyages et du tourisme, d'ouverture internationale, de compétitivité des prix, de durabilité environnementale, ainsi que celles portant sur les infrastructures aériennes, terrestres et portuaires. En outre, il intègre celles portant sur le service touristique, les ressources naturelles, culturelles ou encore le voyage d'affaires. Cette année, l'Espagne arrive en tête sur les 141 pays, avec une note de 5,31, suivie par la France et l'Allemagne, alors que les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse, l'Autriche, l'Italie, le Japon et le Canada complètent le Top 10. Le Maroc, 4ème en région MENA Quant au Maroc, ses progrès se traduisent aussi par un meilleur rang dans la région MENA. Alors qu'il n'était que 9ème il y a encore deux ans, le royaume n'est aujourd'hui devancé que par trois pays à savoir les Emirats arabes unis (24ème), le Qatar (43ème) et Bahreïn (60ème). Il fait mieux que l'Arabie saoudite (64ème), Oman (65ème), Israël (72ème), la Jordanie (77ème), la Tunisie (79ème), l'Egypte (83ème) et le Liban (94ème). Les pays les plus mal classés dans la région sont l'Iran (97ème), le Koweït (103ème), l'Algérie (123ème), la Mauritanie (137ème) et le Yémen (138ème). Dans le continent, seuls l'Afrique du Sud (48ème), les Seychelles (54ème) et l'Ile Maurice (56ème) restent devant le Maroc. Parmi les principaux points forts du pays, la priorisation du secteur touristique où il se classe 26ème. Le secteur représente en effet près de 8% des emplois, ce qui lui permet de détenir la part la plus élevée dans la région. Les touristes sont aussi attirés par les ressources culturelles du pays (39ème) ainsi que les ressources naturelles (59ème) comme les stations balnéaires, le sites historiques…Outre ces atouts, le Maroc peut aussi compter sur un cadre relativement sûr (37ème) par rapport aux autres pays de la région et un environnement d'affaires où les IDE sont favorablement accueillis (10ème). Enfin, note le rapport, les procédures de construction ne sont pas lourdes (28ème) dans le pays qui se distingue aussi par son environnement des affaires favorable (42ème). Des efforts à faire dans les ressources humaines et l'aérien Si les infrastructures ont été beaucoup améliorées ces dernières années, le fait est que le Maroc affiche toujours quelques faiblesses en termes de transport aérien (64ème avec une note de 2,86) et de disponibilité des ressources humaines (107ème). Dans ce sens, le document note qu'il doit mieux faire en matière de formation du personnel (105ème), de participation des femmes dans le secteur touristique ainsi qu'en termes de flexibilité du marché. En outre, d'autres faiblesses sont soulignées dans le rapport notamment en termes de santé et d'hygiène (98ème). En effet, le Maroc est classé 113ème concernant la disponibilité des lits d'hôpitaux et l'accès à l'eau potable (110ème). Il est aussi 94ème pour ce qui est de l'ouverture internationale et 75ème sur la disponibilité des TIC.