La petite communauté marocaine du Yémen demande un rapatriement d'urgence. Le gouvernement n'a pas encore répondu à ces appels. L'Inde a commencé le rapatriement de ses ressortissants installés au Yémen. Mais qu'en est-il du royaume chérifien ? Les messages de détresse des MRE se font en plus en plus pressants. Ils craignent qu'ils soient la cible d'actes de représailles de la part des milices houthies ou de leur allié à cause de la participation de Rabat dans l'opération «Tempête de la fermeté», lancée le lundi 23 mars. Dans un texte datant de jeudi 2 avril, une Marocaine résidente à Sanaa demande aux autorités d'envoyer des avions pour évacuer la communauté des MRE de ce pays. Un Yéménite, marié à une Marocaine, a également exprimé le même souhait. Normalement, il y a un comité de veille qui suit les communautés marocaines dans les zones de conflits. Ses interventions avaient permis, en plein "Printemps arabe", d'évacuer des MRE de la Libye, de Syrie et de l'Egypte. En revanche, il ne s'est pas encore manifesté pour porter secours aux Marocains du Yémen. Le PJD a déjà saisi Birou et Mezouar En attendant une action du gouvernement Benkirane, certaines forces politiques tentent de secouer l'éxecutif. Le groupe parlementaire du PJD a adressé, hier, deux questions écrites au ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar et à son collègue chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, Anis Birou. «Notre demande portait sur la nature des mesures prises par les deux départements en faveur des MRE du Yémen», indique à Yabiladi la députée Nezha El Ouafi (PJD). «Cette question pourrait être inscrite à l'ordre du jour de la réunion, prévue lundi 6 mars, de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des MRE à la Chambre des représentants», nous confie son président Mehdi Bensaid du PAM. Et d'expliquer que «ce sont les groupes parlementaires qui fixent les sujets à traiter». Pour mémoire en avril 2014, le Maroc avait rapatrié une vingtaine de salafistes installés depuis des années dans la région de Dammaj au Yémen. Ils étaient des adeptes du cheikh Yahya El Hajouzi. Une opération totalement prise en charge par le département d'Anis Birou.