Les députés du PJD demandent la comparution de Mezouar pour aborder avec le ministre des Affaires étrangères la montée d'actes islamophobes en Europe contre les MRE. Salaheddine Mezouar est appelé à comparaitre devant la commission des Affaires étrangères, la Défense et des MRE de la Chambre des représentants pour discuter de la montée des agressions racistes subies et par des membres de la communauté marocaine en Europe et par certains lieux de culte musulmans. C'est le groupe des députés du PJD qui est à l'origine de cette demande. A cet effet, ils ont déjà adressé une correspondance écrite au président de ladite commission en vue de fixer une date à la convocation de Mezouar. L'initiative des islamistes intervient dans un contexte hautement islamophobe qui prévaut dans de nombreux pays du Vieux continent, certainement accentué par la récente attaque terroriste du 7 janvier, à Paris, contre le magazine satirique Charlie Hebdo, menée par les frères Kouachi. Anis Birou est déjà sollicité La semaine dernière, c'est Nouzha El Ouafi, députée de la Lampe, qui a interpellé le ministre chargé des MRE sur le même sujet. Dans une question écrite, elle a demandé de mettre en place au sein des ambassades et des consulats des mécanismes de suivi des actes racistes contre les Marocains, notamment ceux résidant en France. La parlementaire a rappelé que l'article 16 de la constitution précise que «le Royaume du Maroc œuvre à la protection des droits et des intérêts légitimes des citoyennes et des citoyens marocains résidant à l'étranger, dans le respect du droit international et des lois en vigueur dans les pays d'accueil». Par ailleurs, certaines statistiques font état de plusieurs dizaines d'agressions (tirs de balles et jets de matières explosives) contre les musulmans, juste une semaine après l'attaque contre Charlie Hebdo. Depuis les chiffres vont crescendo. Par ailleurs, un bilan établi par les services du conseil français du culte musulman a révélé que du 7 au 20 janvier, les services de gendarmerie ont enregistré 128 actes antimusulmans, répartis comme suit : 33 actions et 95 menaces. En revanche, la même source avait fait état d'une baisse très significative des actes islamophobes (menaces et actions) en 2014 de l'ordre de 41,1% par rapport à 2013.