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« Les musulmans homosexuels sont des musulmans à part entière » selon Tareq Oubrou, imam de Bordeaux
Publié dans Yabiladi le 12 - 10 - 2010

Pour une large partie des musulmans, le calcul est simple, islam et homosexualité font deux. En revanche, pour Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux, l'homosexualité est «un choix raisonnable de gens intelligents qui savent ce qu'ils font». Le Franco-Marocain n'entend cependant pas cautionner une attitude «éthiquement réprouvée en islam», mais s'est clairement positionné contre l'homophobie, et ce depuis bien longtemps…
S'il est rare de voir un musulman afficher une position modérée face à l'homosexualité, voir un imam adopter cette posture l'est encore plus. Tareq Oubrou a pourtant fait ce choix courageux, et a livré son opinion dans un entretien qu'il accorde au magazine français Respect Mag, et qui est relayé par le site Rue89.
Il avait signé en mai dernier l'Appel mondial contre l'homophobie, et pour Respect Mag, il répondait aux questions de Mohamed Zahed, président de l'association Homosexuels musulmans de France (HM2F). Pour l'imam Oubrou, excommunier les homosexuels est «une idée néfaste et grave». Une idée à laquelle il s'est dit opposé.
Sans détour, Tareq Oubrou donne sa position sur le rapport entre homosexualité et islam : «Sur l'homosexualité, je dis que sa pratique n'est pas préconisée par l'islam, mais que les musulmans homosexuels sont des musulmans à part entière». Ainsi pour lui, tous les musulmans seraient égaux, indépendamment de leur orientation sexuelle, laquelle est libre. «L'homosexualité est un choix. Conscient ou inconscient, c'est un choix (…)», renchérit-il.
Il précise toutefois qu'il n'entend pas cautionner l'homosexualité, mais plutôt s'opposer à la répression violente des homosexuels musulmans. Il déclare à ce propos : «le fait de les stigmatiser, de les violenter, de les harceler est antinomique avec l'éthique».
Mieux qu'un message de tolérance, c'est une vision de l'islam que l'imam Oubrou veut donner. Il pense ainsi que «les religions doivent répondre à des questions et ne pas les esquiver», et ne voudrait pas que l'islam soit «associé à la violence», ni que les musulmans «soient stigmatisés comme antisémites ou homophobes».
Dans une précédente interview, accordée en mai au portail SaphirNews, il établissait d'ailleurs un parallèle entre homophobie et islamophobie. Il déclarait ainsi : «Ma définition consiste à dire que l'homophobie est l'agression physique, les insultes et l'exclusion d'hommes et de femmes qui ont opté pour des pratiques sexuelles qui n'entrent pas dans ceux de la majorité de la population. On a le droit de critiquer cette sexualité, de refuser le mariage entre homosexuels. Si on considère que cette position est homophobe, je ne suis pas d'accord. Il faut préciser ce terme tout comme l'islamophobie. Personne n'est obligé d'aimer l'islam. En effet, si on définit l'islamophobie comme un acte qui consiste à ne pas aimer l'islam, cela ne serait pas recevable comme un délit. Mais agresser, exclure, insulter ou refuser un travail, par exemple, à un musulman pour sa religion en est un. La même chose pour l'homophobie».
Quid du Coran et des Hadith ?
Si donc il affiche une position modérée par rapport à l'homosexualité, l'imam Oubrou n'a pas oublié que «l'islam ne considère pas l'homosexualité comme une pratique sexuelle moralement acceptable. Elle est considérée comme une faute morale, un péché», comme on peut le lire dans son intervention de mai. Il précise toutefois pour Respect Mag que : «Ce n'est pas une pathologie, ni psychologique, ni biologique». Et de continuer : «Nous sommes traversés par beaucoup de sentiments et d'instincts, qu'on ne choisit pas, qu'on tente de canaliser, d'orienter, de gérer. Ces instincts ne sont ni bons ni mauvais. Je ne juge pas».
Interrogé sur les pays musulmans où l'homosexualité est un délit puni par la peine de mort, il répond «C'est une lecture de l'islam qui repose sur des hadiths non authentiques. Aucun texte univoque, authentique, ne fait mention d'une quelconque sanction contre les homosexuels. Ethiquement parlant, le Coran n'admet pas l'homosexualité. Mais le passage de cette condamnation morale à une condamnation juridique n'existe pas».


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