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Nabil Doukali, ingénieur et humoriste en « autogestionnage »
Publié dans Yabiladi le 04 - 10 - 2010

INTERVIEW. Pour lui «squelhouette» est un mix de «squelette» et de «silhouette», et faire du sport c'est seulement au moment de courir derrière le métro… mais qui est-ce donc? Nabil Doukali bien sûr. Ce jeune Marocain, nouveau talent du rire, se disant «Made in bled», a tout juste 28 ans, mais creuse son sillon en s'affirmant de jour en jour sur les scènes parisiennes.
- Yabiladi : Parlez-nous de votre parcours.
- Je suis né au Maroc, à El Jadida, où j'ai fait le principal de mes études. Une fois la maîtrise en Informatique électronique et automatisme de la FST de Settat en poche, j'ai intégré l'Ecole Polytechnique de Savoie à Annecy. Je suis devenu ingénieur en nouvelles technologies. C'est à ce moment-là que je me suis rendu à Paris, pour mon premier poste dans lequel je suis toujours.
- Vous nous dites donc que vous êtes plutôt matheux de formation, comment et quand l'art du rire vous a contaminé ?
- J'ai grandi entouré de plusieurs oncles, qui étaient musiciens et gens de théâtre. Et je suis fasciné par la «l7al9a» à la marocaine, là où le conteur balance ses vannes et improvise à flot… Donc l'ambiance était toujours à la fête et pour nous ce n'était pas «hchouma» de vouloir être artiste, tout en respectant notre culture et sans basculer dans la vulgarité. Déjà vers 6, 7 ans, je faisais du théâtre. Mais à mes 12 ans, c'était le déclic en jouant avec la star marocaine Mohammed Benbrahim, devant 400 personnes. J'ai enfin réalisé que mon truc à moi, c'est de faire rire les gens, intelligemment bien sûr.
Je n'ai jamais laissé tomber cette passion, j'ai longtemps fait parti de Dar Chabab (Maison de la jeunesse). Dans ce lieu j'ai appris les techniques d'écriture qui me servent aujourd'hui. Car c'est moi qui écris mes textes. Je me suis ensuite testé au slam en langue arabe, à la poésie, Tout était bon pour écrire et surtout pour mettre en scène mes textes.
- Quel est votre particularité au niveau artistique?
- Vu que je travaille en entreprise à plein temps, je me suis rendu compte que seul le one-man-show/stand-up peut répondre à mes besoins artistiques, en adoptant un «autogestionnage» de mon temps. Cela commence par l'écriture des textes, je suis toujours en train d'écrire ; tout est bon à prendre. Parfois je me réveille en pleine nuit pour écrire de petites phrases sur un coin de papier, ou bien ce sont des personnes de la vie quotidienne qui m'inspirent. Le tout est que je veux faire passer ma culture aux spectateurs, tout en restant moi-même… et en me servant de la culture vaste de mon cher pays. Je m'occupe ensuite de la mise en scène, du jeu scénique, des accessoires... Je ne laisse rien au hasard et je m'adapte à mon public. Ce qui est bien avec le stand-up c'est qu'on peut improviser et entrer dans des délires de fou avec le public…
- Votre arrivée en France a-t-elle été un tournant?
- La France m'a beaucoup apporté. C'est grâce au festival Tremplins de la création d'Annecy que j'ai commencé à me faire connaître ici, j'y ai joué mon premier spectacle en français («A l'époque!»). Après c'est toute une histoire ! Quand je suis arrivé à Paris, en me baladant, je me suis retrouvé en face de l'école de One-Man-Show de Paris. Je me suis dit «c'est pas possible!! Nabil, ça existe, ça !?!?!» Alors, j'ai passé le casting et j'ai intégré la session professionnelle, j'y suis resté deux ans.
Mon deuxième spectacle était alors beaucoup plus structuré, c'était «Mamy Hadda débarque !» Ce spectacle rend hommage à nos grand-mères, ce sont des personnes qui nous sont très chères, avec leur sens de la répartie, leur humour et leurs histoires autour d'un verre de thé…
- Et le Maroc dans tout ça?
- Je suis physiquement là mais mentalement au Maroc grâce à la free gratuite vers le bled. Avoues, toi aussi tu l'utilises! Tous les yabiladiens doivent l'utiliser! La famille et mes racines sont là-bas donc le pays m'est très cher et si des propositions sont faites je serais prêt à rentrer. Mais j'y joue souvent dans les soirées privées et je rode mes spectacles là-bas. Quand une vanne ne passe pas, c'est direct «wa 7amda a sahbiii, Insipide! Changes mon pote!» (rire). Pour le moment je joue plus en France. Je vis grâce à mon travail d'ingénieur, mais si j'arrive un jour à vivre de mes spectacles, je le ferai sans hésiter car c'est vraiment ce que j'aime. Faire rire tout le monde, sans distinction d'âge, de nationalité, de sexe ou de religion…
- Parlez-nous de vos projets en cours.
- J'ai deux projets en préparation, je suis en phase d'écriture de parodies de chansons arabes et je travaille sur un mini vidéo-clip et une mini série comique de 4 à 5 minutes, soit pour la télé soit pour le web. Et à partir du 6 octobre, je débute mon tout nouveau spectacle «Mes heures de gueuloire!», en dates exceptionnelles avant janvier 2011. J'invite toutes et tous les Yabiladiens… Vous êtes les bienvenus…
En aparté...
Nabil Doukali nous a fait ses confidences sur un trouble dont il était victime : un désaccord « psycho-skial ». C'était à Annecy, en arrivant en France : « Je suis particulièrement attaché à ce moment de ma vie et à cette ville, c'était vraiment le paradis sur terre! Une ville de ski, mais j'en ai essayé qu'une seule fois : mon cerveau commande d'aller dans un sens, mais les skis décident autrement. » C'est cela, le désaccord « psycho-skial » - un trouble certainement assez répandu....
Et pour finir, nous ne voulons pas vous cacher les compliments que l'humoriste a faits à Yabiladi et aux Yabiladiens « pour les astuces sur les forums. Je pense que beaucoup de jeunes galèrent pour tout ce qui concerne les papiers, les changements de statuts, j'ai même un ami qui s'est marié grâce à ce site ! »


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