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France : Le parti musulman du Franco-marocain Nagib Azergui objet de toutes les attentions
Publié dans Yabiladi le 13 - 02 - 2015

Fondée en 2012, l'Union démocratique des musulmans de France (UDMF) n'a pas beaucoup fait parler d'elle. Mais depuis mercredi ce parti fait le buzz. Et pour cause, il compte présenter huit candidats aux prochaines départementales, avec comme «rêve» une participation aux prochaines présidentielles. Cependant, beaucoup prédisent d'ores et déjà un faible impact. Détails.
Depuis mercredi, dernier, c'est une actualité qui trouve une place de choix dans la presse française. L'Union démocratique des musulmans de France (UDMF) va présenter des candidats dans huit cantons aux élections départementales les 22 et 29 mars prochains, a-t-elle annoncé.
Fondé et dirigé par un Franco-marocain
Même si c'est seulement maintenant qu'il fait parler de lui, le parti musulman existe depuis 3 ans. Il a en effet été fondé en 2012 par le Marocain Nagib Azergui qui dit s'être inspiré du parti chrétien démocrate. La particularité de l'UDMF est qu'il a pour vocation de parler sans tabou, comme l'explique son fondateur à Europe 1, de la stigmatisation dont l'islam est souvent l'objet «par les politiques dans les médias». «Nous voulons faire entendre la voix de la grande majorité des musulmans de France, ceux qui sont intégrés dans la démocratie, le République», affirme-t-il.
Dans leur programme politique, ils entendent revenir sur l'interdiction du port du voile à l'école, promouvoir le business halal et la finance islamique qui serait – selon eux – bénéfique pour l'économie française. «Nous ne disons pas que nous voulons le droit de porter le voile à l'école, mais nous souhaitons dénoncer les discriminations qui visent les mères de famille voilées qui ne peuvent pas rentrer dans les écoles», explique M. Azergui. D'après cet informaticien de formation, «l'islam démocrate, est une évidence et une réalité». Le but pour l'UDMF, dit-il, n'est pas d'imposer la charia en France.
A ce jour, le mouvement compte 900 adhérents et 8000 sympathisants. D'autres Franco-marocains militent aux premières loges et c'est notamment le cas de Khalid Majid, 36 ans et père de trois enfants. Aux côtés d'une certaine Shérazade Benhaddad, il est le candidat de l'UDMF pour le canton de Bobigny, dans le département de la Seine-Saint-Denis. Cadre à la SNCF, il pense que c'est le moment pour les musulmans de France de faire entendre leurs voix. «Aujourd'hui, dans un contexte dramatique comme celui que nous connaissons, nous avons davantage besoin d'entendre nos voix trop longtemps noyées dans le silence», explique M. Majid dans sa profession de foi, publiée sur le site internet de la section.
Prophéties de faible impact
Mais, à peine l'UDMF a démarré sa campagne de communication que plusieurs prédisent déjà son faible impact. Interrogé par 20Minutes, Vincent Tiberj, sociologue de l'immigration à Sciences-Po, pense que le parti musulman ne pourra pas s'imposer dans le paysage politique de l'Hexagone. «Plusieurs partis musulmans ont déjà vu le jour en France par le passé (le Parti des musulmans de France et Euro-Palestine). Mais ils n'ont recueilli que peu de voix et n'ont pas réussi à émerger, tant au niveau local que national. Et ce, parce que la mobilisation autour d'une religion ne fonctionne pas», argue-t-il soulignant que même le parti chrétien-démocrate «n'a jamais réussi à s'imposer». Pour, lui-même sa participation aux départementales restent peu significative, car «le taux de participation à ces élections reste faible. Le sociologue estime que l'UDMF s'en sort juste avec «un bon coup médiatique», car la prochaine élection «fait qu'on parle de ce parti».
Même son de cloche du côté du politologue spécialiste de sociologie électorale Pascal Perrineau. «Ils ont un créneau extrêmement faible. Même s'ils le contestent, leur parti se fonde, de fait, sur une référence religieuse. Or, les partis qui se construisent sur des bases communautaires n'ont jamais fait un tabac en France», déclare-t-il.
Détermination malgré tout
Nagib Azergui est bien informé de toutes ces réticences à son idée politique, mais reste optimiste. «Beaucoup de personnes soutiennent cette démarche et nous apportent leur soutien, y compris chez les non musulmans», a-t-il déclaré soulignant que son parti veut faire valoir ses propositions «bâties à partir de l'héritage et de l'éthique de l'Islam» pour convaincre tous les Français. Et le parti entend se donner les moyens d'autant plus qu'il «rêve», selon Le Parisien, de «récolter les 500 signatures nécessaires pour faire de Khalid Majid leur premier candidat à la présidentielle en 2017».
Pour le président du parti Souveraineté, Indépendance et Libertés (SIEL - un parti proche du Front National), Karim Ouchikh, «le dernier roman-fiction de Michel Houellebecq, évoquant la possibilité pour un président de confession musulmane d'accéder à l'Elysée, est prophétique».


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