Daesh diversifie ses recrutements. L'organisation d'Aboubaker Al Baghdadi a jeté son dévolu sur les femmes. Les ralliements de la gent féminine sont de plus en plus nombreux. En vue de freiner une tendance aux conséquences graves, le Maroc et l'Espagne viennent de démanteler une cellule spécialisée. Parmi les interpellés figure une ressortissante chilienne. La coopération sécuritaire entre le Maroc et l'Espagne fonctionne parfaitement. Aujourd'hui, les services des deux pays ont procédé au démantèlement d'une cellule de recrutement de jihadistes, composée de sept personnes dont une mineure, à Ceuta, Melilla, Barcelone et Fnideq. Celle-ci était spécialisée dans le recrutement de femmes pour le compte de l'organisation de l'Etat islamique. Une Chilienne parmi le groupe Un communiqué du ministère marocain de l'Intérieur a annoncé l'arrestation, à Fnideq, des deux chefs présumés du groupe. Deux femmes et un homme, qu'une dépêche d'EFE a présentés comme de possibles recruteurs, ont été appréhendés à Melilla. Sur la liste figure également deux autres femmes, dont une chilienne d'une vingtaine d'années qui porte depuis quelques mois la burka, assure le journal catalan El Periódico. Arrêtées, environ vers sept heures ce matin, à Ceuta et Barcelone, elles étaient prêtes à effectuer le grand départ vers l'EI. Cette nouvelle opération intervient après la publication, il y a quelques jours, d'informations faisant état du départ de jeunes filles originaires de Ceuta pour rejoindre les rangs de Daesh. En août dernier, une femme âgée de 19 ans et une mineure de 14 ans originaires de Melilla avait été arrêtées par les forces marocaines au passage frontalier de Bni N'Sar près de Nador. Elles s'apprêtaient alors à entrer au royaume en vue de rejoindre d'autres combattantes via la Turquie. «Les membres de cette cellule entretiennent des liens avec certains combattants marocains au sein de l'EI, qui planifient des attaques terroristes à l'intérieur du royaume», souligne le texte du département de Mohamed Hassad. Le démantèlement de cette cellule intervient alors que Marrakech accueille en ce moment une réunion consacrée aux jihadistes européens de Daesh. L'organisation séduit de plus en plus de femmes, de différentes nationalités, pour le combat ou le mariage. Les mis en cause seront déférés devant la justice dès l'achèvement de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué du ministère marocain de l'Intérieur.