Hier, les services de sûreté ont procédé à l'interpellation de deux Français et d'un Algérien soupçonnés de liens avec Daesh. Des arrestations opérées, respectivement, à Kenitra et Fès. Au Maroc, la guerre contre les cellules de Daesh se poursuit. Hier soir, un communiqué du ministère de l'Intérieur annonçait l'arrestation, à Kenitra, d'un ressortissant français et d'un Marocain porteur de la nationalité française. Les deux hommes sont présentés, par la même source, comme étant des partisans de l'"Etat islamique" qui projetaient de rejoindre les rangs de l'organisation en Irak et en Syrie. Cyber-djihadisme au profit d'EI Les deux prévenus ont quitté l'hexagone pour s'installer provisoirement au Maroc en attendant d'effectuer le grand voyage. Pendant cette période, ils se sont attelés à la traduction et ensuite à la diffusion sur le net, d'enregistrements vidéo d'actes commis par les combattants de Daesh en Irak et en Syrie. Et il en est de même pour les discours relayant la doctrine du groupe radicale d'EI. Le communiqué du département de Mohamed Hassad précise que l'activité des deux Français a monté d'un cran : de l'apologie du terrorisme elle est passée à l'engagement. Ils ont prêté allégeance à l'autoproclamé calife Aboubakr Al Baghdadi. Un pas immédiatement suivi par la promotion des idées de Daesh auprès de Marocains dans l'objectif de rallier de nouveaux sujets au calife et le recrutement d'éventuels djihadistes. Un Algérien arrêté à Fès Parallèlement à l'interpellation des deux Français de Kenitra, les éléments de la DST et de la Brigade nationale de la police judiciaire ont procédé, ce lundi à Fès, à l'arrestation d'un Algérien en situation irrégulière, indique le même communiqué. Le prévenu, également un partisan de la doctrine jihadiste, s'apprêtait à quitter le royaume en direction de Daesh pour rejoindre son épouse, une Marocaine, déjà sur place en compagnie de ses deux parents. Fès -au même titre que Fnideq et Tanger-, est réputée auprès des salafistes pour abriter des cellules dormantes chargées du recrutement et l'envoi de Marocains vers la Syrie et l'Irak. Les services de sûreté ont réussi à démanteler certains groupes mais d'autres demeurent actifs.