Nouveau coup de filet dans les milieux intégristes proches de l'Etat islamique au Maroc. Une opération menée dans la région de Fès, devenue depuis peu et au même titre que le nord (Tanger, Fnideq et Martil), un vivier de combattants pour EI. Le Maroc poursuit sa guerre contre les filières de recrutement de combattants au profit de l'organisation de l'Etat islamique. Ce vendredi, le ministère de l'Intérieur annonce le «démantèlement d'une cellule terroriste de sept individus, dirigée par un instituteur et dont les membres s'activaient à Fès, Outtat El Haj et Zayou dans l'embrigadement de combattants pour rallier l'organisation "l'Etat islamique" en Syrie et en Irak». Une opération menée conjointement par la DST et la Brigade nationale de la police judiciaire. Des liens avec un haut cadre de nationalité marocaine à EI La même source ajoute que le groupe serait étroitement lié au chef du «tribunal islamique» au sein de l'EI. Un homme de confiance de l'autoproclamé calife Aboubakr Al Baghdadi, auteur de plusieurs condamnations de décapitations d'individus accusés d'espionnage, des prisonniers ou d'autre ne partageant pas les thèses de l'organisation radicale. Ce n'est pas la première fois que la fonction de ce Marocain, de surcroît un ancien détenu dans des affaires de terrorisme, ait été évoquée. Le 10 juin dernier, à la Chambre des représentants, Mohamed Hassad, l'a d'ailleurs cité, mais sans révéler publiquement son identité, parmi une liste de hauts responsables originaires du royaume dans l'appareil de l'Etat islamique. La région de Fès, vivier de combattants pour EI Comme dans d'autres annonces d'interpellations de ce genre, le texte du ministère de l'Intérieur souligne que les prévenus préparaient des projets d'attentats terroristes au Maroc qui viseraient des sites sensibles. Les dernières arrestations dans les milieux extrémistes ont montré que les filières de recrutement pour le compte de l'Etat islamique se concentrent dans la région de Fès. Par ailleurs, il y a de fortes chances que la nouvelle cellule démantelée ait des connexions avec les interpellations effectuées, encore une fois, à Fès et Sefrou, début juin et le 22 août ayant permis l'arrestation d'une cellule dirigée par un ancien détenu pour terrorisme.