Le 10 juillet, le ministre de l'Intérieur reconnaissait, lors d'un exposé présenté devant les membres du gouvernement, qu'une menace terroriste sérieuse guette le Maroc, précisant qu'elle émane des combattants marocains en Syrie et en Irak. Depuis, le pays est en alerte. Aujourd'hui, une cellule de recrutement de djihadistes pour le compte de l'Etat islamique vient d'être démantelée. Le ministère de l'Intérieur annonce, aujourd'hui, que la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a procédé au démantèlement d'une cellule terroriste dont les membres s'activaient à Tétouan, Fnideq et Fès pour embrigader et assurer le soutien financier à des combattants marocains et étrangers pour rallier les rangs de l'organisation de l'"Etat islamique" (EI) en Syrie et en Irak. L'Espagne a collaboré aux investigations Ce nouveau coup porté aux recruteurs de l'EI est le fruit d'une collaboration entre la Direction générale de la surveillance du territoire et les services de sécurité espagnols, indique la même source. Les Espagnols s'intéressent de près à la lutte contre les groupes, qui ont fait allégeance à l'Etat islamique d'Aboubakr Al Baghdadi, opérant à Ceuta et au nord du Maroc, notamment à Fnideq. La petite ville, connue pour être un point de chute des produits de contrebande en provenance de l'Espagne, s'est révélée être un vivier de recrues pour l'organisation terroriste de l'EI. Au mois de mars dernier, la police espagnole est parvenue à démanteler une cellule, composée de huit recruteurs pour EI dont trois résidaient au Maroc. Une opération considérée comme la plus importante jamais menée, auparavant, par les services de sécurité du voisin du nord. Elle a été suivie, fin mai, par un autre coup de poing contre six recruteurs à Melilla. Le groupe planifiait des actes au Maroc L'enquête a montré également que les membres de ladite cellule, démantelée aujourd'hui, planifiaient des actes terroristes à l'intérieur du royaume en utilisant des armes à feu et des explosifs, a fait savoir la même source, précisant que l'un des membres de la cellule avait été envoyé à cet effet aux camps de l'"Etat Islamique" pour acquérir l'expérience en matière de fabrication d'engins explosifs. Les mis en cause, au nombre de neuf, seront déférés devant la justice sitôt achevée l'enquête qui se déroule sous la supervision du parquet général compétent, conclut le communiqué du ministère de l'Intérieur.