Le deuxième procès de Sam Mansour, le Maroco-danois accusé de terrorisme et condamné à 3 ans et demi de prison en 2007, s'est finalement déroulé ce 4 décembre au tribunal de Frederiksberg. Pour la deuxième fois en sept ans, Sam a été reconnu coupable pour terrorisme et aussi pour racisme après avoir menacé des citoyens danois, dont le célèbre caricaturiste du prophète Mohamed, Kurt Westergaard. Le deuxième procès du Maroco-danois Sam Mansour, accusé de terrorisme, s'est déroulé ce jeudi 4 décembre au tribunal de Frederiksberg. Pour la deuxième fois en sept ans, Sam, qui a changé son prénom en Saïd, a été reconnu coupable d'incitation à la terreur. Les procureurs font actuellement pression pour révoquer sa citoyenneté danoise, une requête à laquelle il avait échappé en 2007, rappelle Thelocal.dk. Le Danois d'origine marocaine de 54 ans a également été reconnu coupable d'une accusation de racisme suite aux menaces qu'il a proférées contre des juifs et deux citoyens danois ayant eu des positions anti-Islam. L'un d'eux était le célèbre caricaturiste du prophète Mohamed, Kurt Westergaard, qui avait soulevé un véritable tollé après la publication de ses dessins dans un journal. L'autre était Morten Storm, un djihadiste radical, anicen motard et aussi agent sous couverture de la CIA, qui a témoigné contre Sam. Acquitté pour les publications terroristes Surnommé le «Libraire de Brønshøj», Sam Mansour a cependant été acquitté des autres accusations liées à l'édition et à la publication de trois livres qui ont été vus comme de la propagande terroriste. En plus des menaces sur des citoyens danois, l'accusé avait fait l'éloge d'Oussama Ben Laden en affichant ses photos, ses discours, des liens et des messages en ligne. Il aurait même appelé à rejoindre le Front al-Nosra, lié au réseau terroriste d'Oussama Ben Laden, Al Qaida. Parmi ses autres faits d'armes, il aurait posté des vidéos de soldats exécutés en Syrie et en Irak. Lors de sa première comparution, son avocat avait fait valoir que Sam exprimait simplement son droit à la liberté d'expression à sa manière. «Il s'est exprimé sur les questions religieuses et c'est son droit dans le cadre de la liberté d'expression», s'est défendu Me Thorkild Høyer. «Il ne nie pas qu'il a publié des livres et d'autres choses, mais tout le monde a le droit d'exprimer des opinions étranges».