Les inondations des dernières vingt-quatre heures ont couté la vie à six Marocains, dont cinq enfants. Sur instructions du roi Mohammed VI, le ministre de l'Intérieur est attendu, samedi, dans les régions sinistrées. Comme lors de l'effondrement d'immeubles au quartier Bourgogne à Casablanca, le gouvernement est resté suspendu à une décision royale. Les intempéries qui s'abattent de nouveau sur les régions de Guelmim, Chichaoua, Ouarzazate et Zagora, ont causé la mort d'au moins six personnes. Un bilan qui reste encore provisoire et qui pourrait, malheureusement, s'aggraver durant les prochaines heures. Et pour cause, un autre bulletin de la direction de la météorologie nationale alerte sur de fortes précipitations dans l'ensemble du pays. Cinq enfants parmi les victimes Le vendredi 28 novembre à Zagora, trois enfants ont trouvé la mort dans l'effondrement du toit de leurs maisons alors qu'un quatrième a été grièvement blessé. Le même jour à Chichaoua, un jeune enseignant âgé de 25 ans a péri dans le renversement du taxi qui le transportait à son école. Les autres passagers, des instituteurs et une infirmière, ont eu plus de chance, indique un média local. L'intervention de la population du douar Kouarart, relevant de la commune de Oulad Moumna, avec les moyens du bord ont pu les arracher des eaux en furie du oued Oulad Azzouz. Dans la province d'Azilal, les pluies torrentielles du vendredi ont causé la mort de deux filles. Les secours ont pu, pour le moment, localiser le corps de l'une d'elle. Un ministre de souveraineté attendu ce samedi dans certaines régions sinistrées Dans la soirée du vendredi, une dépêche de la MAP a annoncé un déplacement d'une délégation du ministère de l'Intérieur, conduite par Mohamed Hassad, dans les régions de Guelmim Esmara et Souss-Massa-Draâ, lourdement frappées par les inondations. Une visite qui intervient suite à des instructions du roi Mohammed VI, précise la même source, en vue de «coordonner les dispositions nécessaires pour assurer la protection des populations et de leurs biens». Force est de constater que les ministres partisans n'ont pas été invités à prendre part à la mission. Une manière pour le palais de tacler les allégations des députés de la Lampe avançant que deux ministres PJDistes du gouvernement Benkirane, Rebbah et El Khalfi, avaient fait le déplacement la semaine dernière à Guelmim et El Haouz. En réalité, ils étaient sur place dans le cadre d'activités partisanes qui ont coïncidés avec les fortes précipitations.