L'opposant marocain Mehdi Ben Barka est à l'honneur à Gennevilliers dans le département des Hauts-de-Seine. La ville a en effet décidé de lui rendre hommage en baptisant une allée à son nom et ce, dans le cadre du 49ème anniversaire de sa disparition. Mehdi Ben Barka sera à jamais gravé dans la mémoire des habitants de Gennevilliers. En effet, la mairie de la ville située dans le département des Hauts-de-Seine, en Ile de France, rend hommage, ce mardi, à l'opposant marocain "le plus emblématique", qui a été assassiné après son enlèvement en plein cœur de Paris, le 29 octobre 1965. L'une des allées de la ville s'appellera désormais "Mehdi Ben Barka" pour célébrer la mémoire du Marocain. L'inauguration de l'allée est prévue ce soir à 18h30 en présence du maire de Gennevilliers, Patrice Leclerc, de Bachir Ben Barka (fils de Mehdi Ben Barka) et de l'avocat de la famille, Me Maurice Buttin. Plusieurs associations et organisations des droits de l'homme participent aussi à l'événement et appellent à un rassemblement, le mercredi 29 octobre 2014, devant la brasserie Lipp, pour commémorer le 49ème anniversaire de l'enlèvement et l'assassinat de Ben Barka. Cette manifestation est organisée par l'Institut Mehdi Ben Barka et le SNES-FSU (Syndicat national des enseignants de second degré). Débat sur les disparitions forcées Ce mardi, ces différentes associations et le mairie de Gennevilliers vont également participer à un débat sur "les disparitions forcées et le combat pour la vérité et la justice" à la salle du Conseil municipal. L'avocat de la famille Ben Barka, Me Maurice Buttin et Ayad Ahram, le président de l'ASDHOM (Association de défense des droits de l'homme au Maroc) prendront également part à ce débat, qui sera animé par Bachir Ben Barka. Pour rappel, la ville Gennevilliers avait également abrité une exposition intitulée "Ni vulgaire, ni subalterne", du 17 au 27 octobre à l'Espace des Grésillons et a projeté le film "J'ai vu tuer Ben Barka", le jeudi 23 octobre dernier à l'Espace Aimé Césaire. L'Institut Mehdi Ben Barka - Mémoire Vivante et le SNES – FSU regrettent que "49 années après sa disparition, les raisons et les complicités d'Etats continuent de protéger les assassins". Ils appellent ainsi les gouvernements français et marocain "à aider l'action de la justice pour la vérité".