Qu'ils soient de gauche ou de droite, les représentants d'associations pro-Polisario en Espagne ou en France ne sont pas les bienvenus au Sahara. C'est le cas d'une délégation de femmes conduite par la présidente du conseil municipal de Zamora, appartenant au PP, le parti de Mariano Rajoy. Les autorités marocaines procèdent de nouveau à l'expulsion de quatre ressortissantes espagnoles de Laâyoune, toutes sont des représentantes d'associations pro-Polisario de la région Castilla La Mancha. La délégation conduite par la mairesse de la ville de Zamora, qui projetait de s'enquérir sur place de la situation des droits de l'Homme dans la province et nouer des relations de coopération avec des ONG locales, n'a même pas eu l'opportunité de fouler le sol du Sahara. Les services de sûreté, au courant du déplacement, ont empêché les visiteuses de descendre de l'avion. Rosa Valdeón, la présidente du conseil municipal de Zamora, sous les couleurs du PP, est une politique de droite très connue pour son engagement aux côtés du Front. Elle a d'ailleurs, effectué plusieurs voyages dans les camps de Tindouf et pu rencontré Mohamed Abdelaziz. Rentrée aujourd'hui à Zamora après un passage aux Iles Canaries, la mairesse a dénoncé la mesure d'expulsion qu'elle estime relever de «l'attaque des droits de l'Homme». Selon ses dires, en procédant de la sorte, le Maroc «ne veut pas de témoins» au Sahara occidental. Aucun soutien de son camarade Mariano Rajoy Même étant affiliée au PP, le parti actuellement au pouvoir en Espagne, Rosa Valdeón n'a reçu le moindre message de solidarité de son camarade de parti, le premier ministre Mariano Rajoy. Son gouvernement, comme l'était avant lui celui présidé par le socialiste Zapatero, évite d'irriter davantage la partie marocaine en exprimant des positions de soutien aux Espagnols expulsés de Laâyoune, Dakhla ou Smara. Trois semaines avant le projet du déplacement de la délégation conduite par la mairesse de Zamora, Rosa Valdeón, les autorités marocaines avaient interdit le séjour au Sahara à des journalistes basques et à une ressortissante française. Par ailleurs des estimations avancent le chiffre de 42 étrangers, dont une majorité d'Espagnols, expulsés de la région durant les derniers mois. Tous se présentent comme étant des observateurs des droits de l'Homme en visite dans la province.