Au début du mois, un fait divers surprenant avait défrayé la chronique. Fatima, un bébé clandestin, avait été retrouvé seule dans une embarcation de fortune au large des cotés de Tarifa. Sauvée par la Guardia Civil, la petite de 11 mois avait été recueilli par la Croix Rouge, en attendant de retrouver ses parents. Un reporter les a retrouvés, vivant clandestinement à Tanger dans l'attente de revoir Fatima en Espagne. L'agence EFE affirme que le Conseil d'Andalousie est entrain d'examiner la situation de Fatima, migrante de 11 mois, retrouvée sans ses parents à bord d'un zodiac transportant 11 autres clandestins. Ses parents, qui résident dans un petit appartement de la Medina de Tanger, souhaiteraient se rendre auprès de leur fille, actuellement pris en charge au centre de rétention de Tarifa, et obtenir un visa pour l'Espagne. Interrogé par un reporter, le couple se dit reconnaissant envers les bénévoles de la Croix-Rouge qui s'occupent de leur enfant, rebaptisé «Princesse» par l'une des infirmières. Corpa Diop, sénégalaise de 33 ans, et son mari, John Mendi, sont entrés en contact avec un membre de Caritas Espagne, qui suit l'avancement de leur demande de regroupement familial. Actuellement à l'étude, la préfecture de Cadix a affirmé étudier tous les moyens possibles afin de «préserver le bien-être de l'enfant». "Préserver le bien-etre de l'enfant" Les parents de Fatima se sont confiés aux journalistes et ont raconté la mésaventure. Le couple fuyait la police marocaine et devaient monter dans une embarcation avec d'autres compatriotes en direction des côtes espagnoles. Pris en chasse par les forces de l'ordre sur la plage de Tanger, la mère n'a eu d'autre choix que d'abandonner sa fille sur le bateau. Les 11 autres passagers ont pagayé à toute vitesse pour semer la police marocaine. Mais ils ont finalement été interceptés par la Guardia Civil et sauvés des eaux. Actuellement, le couple vit caché dans une pièce de 15m², de peur d'être arrêté par la police marocaine. Sans papiers, ils ne peuvent rester au Maroc et risquent d'etre expulsés vers leur pays. En attendant la régularisation de leur situation, les parents de Fatima attendent des nouvelles de leur petite fille, meme s'ils la savent hors de danger. Comme seuls souvenirs de "Princesse", une photo d'elle et son sac à dos, qu'ils conservent précieusement.