L'ancien leader du FN est un habitué des dérapages verbaux surtout quand il s'agit de taper sur les immigrés et les musulmans. Et Jean Marie Le Pen a une nouvelle fois récidivé, lors d'un meeting à Marseille dans le cadre des élections européennes au Palais de l'Europe du parc Chanot. Ce dernier a notamment affirmé mardi que le virus Ebola pouvait régler "en trois mois" le problème de l'immigration. Le racisme peut une nouvelle fois remercier Jean-Marie Le Pen pour cette intervention digne de Geert Wilders, chef du parti politique néerlandais nationaliste. Lors d'une réunion publique donnée mardi à Marseille et consacrée aux élections européennes, qui se dérouleront le 25 mai prochain, ce dernier a rappelé la menace de submersion par les étrangers qui pèse sur la France. «Il y a 735 millions d'habitants en Europe, en face il y en a 7 milliards» s'est exclamé le leader charismatique de l'extrême droite française, candidat aux élections européennes. "Monseigneur Ebola" Devant un parterre de 1500 sympathisants frontistes, le président d'honneur du FN les a mis en garde contre «un remplacement des populations» qui pourrait s'opérer ces prochaines années si rien n'est fait. Un propos qu'il justifie entre autre par le fait que les familles musulmanes de France seraient plus procréatrices que les françaises de souche. Pour étayer son discours, Jean Marie Le Pen s'est dit préoccupé par le phénomène d'immigration massif. Il s'en prend directement à la communauté musulmane, «conquérante», qui séduirait chaque jour de «nombreux et nouveaux fidèles». «Le flot d'étrangers veulent imposer le changement de nos comportements et de nos vies» a t-il expliqué durant le meeting marseillais. Jean Marie Le Pen, ayant un gout prononcé pour la provocation, n'a pas manqué d'implorer "Monseigneur Ebola", petit clin d'oeil au virus Ebola qui ne cesse de faire des ravages en Afrique de l'Ouest, comme dernier recours pour endiguer «l'explosion démographique» qui menace le pays. «Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois» a t-il lancé lors d'une discussion avec le maire FN Marc-Etienne Lansada. Un propos tenu en aparté, quand le chef du FN s'entrainait pour son oral politique. Le Pen se défend Bien entendu ce nouveau dérapage raciste de Jean Marie Le Pen, qui vient écorner l'image plus lisse qu'essaie de donner Marine Le Pen au FN depuis qu'elle a pris les rennes du parti, n'a pas manqué de susciter de virulentes critiques. Mais loin de faire son mea-culpa, Jean Marie Le Pen se défend en affirmant avoir fait une «simple observation démographique». «Je ne vois pas comment on peut polémiquer sur un tel sujet. Moi, je suis un adversaire résolu de tout ce qui touche à l'intégrité des populations, mais on n'y peut rien. Moi, je ne maîtrise pas ces phénomènes, j'essaie de voir quels vont être les équilibres demain que nous devrons prendre en compte», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.