Au cas où elle est adoptée, la Charte des valeurs québécoises n'interdira pas le port du tchador dans les universités. C'est Bernard Drainville, le ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne du Québec, à l'origine du projet de loi qui vient de le reconnaitre ce mercredi, alors qu'il critiquait «le laisser faire du Parti libéral du Québec (PLQ) en matière de vêtements religieux». «La règle que l'on s'est imposée, c'est pour les agents de l'Etat. Ceux et celles qui donnent un service public, qui travaillent dans une institution publique, ne peuvent pas porter de signes religieux, y compris le tchador. Pour ce qui est des étudiants, c'est le visage à découvert qui s'applique», a précisé le ministre, cité par Lapresse.ca. La Charte des valeurs québécoises, dénoncée par une grande partie des musulmans de la province, prévoit, en effet, d'interdire le port de tout signe religieux chez les employés de fonction publique. Le PLQ, lui, s'y oppose. Sa position anti-charte avait même poussé la députée d'origine marocaine Fatima Houda-Pepin à quitter le groupe libéral.