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Suspension de l'aide américaine : quel impact pour le Royaume ?
Publié dans Les ECO le 28 - 02 - 2025

La récente suspension de l'aide américaine, conséquence directe du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, menace de nombreux programmes au Maroc. De la lutte contre le VIH à l'éducation en passant par l'aide aux migrants et la reconstruction post-séisme, les répercussions s'annoncent lourdes.
La récente suspension de l'aide étrangère américaine, annoncée en février 2025 après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, a provoqué des incertitudes dans plusieurs pays partenaires des Etats-Unis, y compris le Maroc. Un rapport préliminaire de l'ONUSIDA souligne que «le gel de l'aide étrangère aux Etats-Unis au Maroc affecte plusieurs programmes de lutte contre le VIH, en particulier ceux mis en œuvre par les organisations non gouvernementales (ONG) locales».
Toutefois, si l'impact de cette décision est réel, il ne signifie pas pour autant un effondrement du système d'aide au développement au Maroc. D'autres sources de financement existent et des solutions peuvent être envisagées pour compenser cette perte.
Un défi pour la lutte contre le VIH et la santé publique
Selon l'ONUSIDA, la suspension des financements américains risque d'altérer certaines actions de prévention du VIH, en particulier dans les quartiers défavorisés et les zones rurales où les tests de dépistage et l'accès aux traitements antirétroviraux dépendent en partie des aides internationales.
Le rapport mentionne également l'arrêt du soutien technique de l'ONUSIDA via le mécanisme de soutien technique (MT), ce qui pourrait impacter certains programmes financés par le Fonds mondial.
Cependant, le Maroc a développé depuis plusieurs années une politique proactive en matière de santé publique et dispose de structures solides. Le pays pourrait s'appuyer sur des partenariats avec d'autres bailleurs, notamment l'Union européenne et des organisations régionales, pour pallier cette réduction de financement.
De plus, des solutions locales, telles qu'une plus grande implication du secteur privé et l'optimisation des ressources nationales, pourraient permettre de maintenir les efforts en cours.
Des programmes humanitaires et éducatifs sous pression, mais pas à l'arrêt
Le rapport souligne également que la suspension de l'aide américaine affecte certains projets humanitaires. Parmi eux, l'initiative de reconstruction post-séisme à Al Haouz, menée en partenariat avec l'UNICEF, qui bénéficiait du soutien de l'USAID. Si son avenir est aujourd'hui incertain, des discussions sont en cours pour explorer d'autres sources de financement.
Le gouvernement marocain, avec l'appui d'autres partenaires internationaux, pourrait jouer un rôle clé pour assurer la continuité de ce programme essentiel à l'intégration économique des femmes et des jeunes de la région.
Dans le domaine de l'éducation, plusieurs initiatives ciblant les enfants en situation précaire et les jeunes à risque d'abandon scolaire pourraient être affectées. L'USAID avait financé des programmes de formation et d'apprentissage qui offraient de réelles opportunités d'intégration professionnelle.
Toutefois, le rapport rappelle que le Maroc a déjà amorcé une diversification de ses financements dans ce secteur, notamment avec le soutien de l'UNESCO et de la Banque mondiale.
Un défi de financement pour les ONG, mais avec des alternatives possibles
Pour certaines ONG locales, l'USAID représentait une source de financement majeure. La suspension de cette aide pourrait entraîner des ajustements dans leurs activités, voire des réductions de personnel.
À Fès, un centre d'alphabétisation pour les femmes en difficulté a déjà dû réorganiser ses actions, tandis que certains projets d'accès à l'eau potable en milieu rural ont été temporairement suspendus. Cependant, plusieurs pistes sont à l'étude pour garantir la pérennité des initiatives sociales.
Certaines ONG cherchent à diversifier leurs financements en s'appuyant sur de nouveaux partenaires, notamment l'Union européenne, le Fonds mondial ou encore des investisseurs privés. D'autres explorent des modèles de financement innovants, comme des fonds participatifs ou des collaborations avec le secteur privé marocain.
Un appel à renforcer les capacités de financement local
Si la suspension de l'aide américaine représente un défi, elle met aussi en lumière la nécessité pour le Maroc de renforcer ses mécanismes de financement interne et de réduire sa dépendance aux bailleurs étrangers. Cette réflexion s'inscrit dans une dynamique déjà amorcée par le gouvernement, avec des initiatives visant à mobiliser davantage de ressources nationales pour le développement social et économique.
Le rapport souligne que « les ONG et les institutions touchées par cette réduction de financement recherchent activement d'autres sources de soutien financier. Cependant, obtenir de nouveaux donateurs internationaux est un processus long et complexe ».
Néanmoins, des solutions existent et pourraient être accélérées, notamment en renforçant les partenariats avec des bailleurs alternatifs, comme l'Union européenne, les pays du Golfe et les institutions africaines et asiatiques. La suspension de l'aide américaine n'est pas sans conséquence, mais elle ne signifie pas un arrêt brutal des programmes de développement au Maroc.
Ce contexte pousse le pays et ses acteurs de terrain à explorer d'autres pistes de financement et à renforcer les initiatives locales. Le Maroc a déjà prouvé sa capacité à s'adapter aux évolutions géopolitiques et à diversifier ses partenariats. Plutôt qu'une crise insurmontable, cette situation pourrait être l'occasion de repenser le modèle de financement de l'aide au développement au Maroc et de le rendre plus autonome et durable.
Comme le souligne le rapport, «le Maroc et ses partenaires internationaux doivent agir rapidement pour trouver des solutions et éviter que cet arrêt de financement brutal plonge des milliers de personnes dans une vulnérabilité encore plus grande».
Faiza Rhoul / Les Inspirations ECO


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