Ce jeudi 27 février, la Villa Carl Ficke, joyau architectural du début du 20e siècle, a ouvert ses portes au public sous une nouvelle identité : le Musée de la mémoire de Casablanca. Suivez La Vie éco sur Telegram Après une restauration méticuleuse, cette demeure historique – première villa du type colonial –, jadis propriété du commerçant allemand Carl Ficke, s'offre une renaissance en devenant un espace dédié à la préservation et à la valorisation de l'histoire et du patrimoine de la métropole marocaine. Edifiée au début des années 1910, la Villa Carl Ficke a traversé le temps en endossant des rôles multiples. Initialement conçue comme une résidence privée, elle fut reconvertie en camp pour les prisonniers allemands durant la Première Guerre mondiale. Par la suite, l'administration française en fit une maison d'accueil pour des enfants en détresse, avant d'aménager dans son parc, vers 1920, le collège Khenata Bent Bekkar. Marquée par ces usages successifs, la Villa s'est imposée au fil des ans comme une silhouette discrète mais familière du paysage local. Désormais restaurée, elle renaît aujourd'hui sous les traits d'un musée, prête à porter la mémoire collective d'une ville aux multiples visages. «La Villa Carl Ficke rouvre ses portes aujourd'hui en tant que Musée national des Arts. Je suis fier de mettre ce monument architectural à la disposition de la Fondation nationale des Musées», a déclaré Nabila Rmili, maire de Casablanca, dans un post partagé sur son compte X. Elle a également souligné l'engagement de la commune à entretenir le jardin historique de la Villa et à enrichir l'offre culturelle du musée, dans le cadre d'un accord novateur avec les partenaires institutionnels. Pensé comme un espace de mémoire collective, le musée propose une expérience immersive qui mêle histoire, art et nature. À l'intérieur, des expositions temporaires mettront en lumière la diversité des expressions artistiques, tandis qu'à l'extérieur, une esplanade soigneusement aménagée accueillera des œuvres d'art, faisant de la Villa un musée à ciel ouvert. Au-delà de sa vocation culturelle, ce projet représente un pas décisif dans la transmission de l'héritage de Casablanca aux générations actuelles et futures. La restauration de la Villa Carl Ficke incarne cette dynamique : un lieu autrefois privé devient aujourd'hui un bien commun, accessible à tous, où l'art et la mémoire se rencontrent. Désormais Musée de la mémoire, elle s'annonce comme un lieu phare, prêt à raconter les mille visages d'une ville en constante évolution.