A une année et quelques mois du premier test électoral (Communales de 2015), quatre partis de l'opposition (PI, PAM, USFP et UC) se sont réunis afin d'accorder leurs violons en vue de cette échéance. Après la courte expérience du G8, la scène politique pourrait connaître la naissance du G4, destiné encore une fois à barrer la route au PJD. L'opposition contre le PJD, s'organise. Les secrétaires généraux de l'Istiqlal, PAM, USFP et UC ont convenu, hier après-midi au siège central du parti de la Rose à Rabat, de coordonner leurs actions dans les deux Chambres du parlement contre le gouvernement Benkirane. Un tour de chauffe essentiel à même d'assurer une meilleure coordination à l'occasion des élections communales, prévues au début de l'été 2015, selon les dires du ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, sans oublier les législatives pour fin 2016. Un G4 sur le point de voir le jour Cette nouvelle alliance n'est pas sans rappeler le fameux G8, lancé à deux mois des législatives anticipées du 25 novembre 2011. Une entité morte dès sa naissance. Cette fois, le PI, PAM, USFP et UC espèrent mieux faire en évitant de tomber dans les mêmes erreurs du G8 de Salaheddine Mezouar. Eparpillé, divisé et sans un réel leader au gouvernail, le navire n'a pas résisté au raz de marée PJDiste et a coulé. Le futur G4 peut se targuer, avant même sa proclamation officielle, de compter déjà un noyau dur, constitué de l'Istiqlal de Hamid Chabat et l'USFP de Driss Lachgar. Pour mémoire, les deux chefs ont signé, le 30 octobre dernier, un mémorandum d'entente, une sorte de feuille de route qui va guider les actions des Istiqlaliens et USFPeistes durant les trois prochaines années. Deux rescapés du G8 dans le tour de table du G4 Etant donné que l'Istiqlal et l'USFP ne peuvent, en aucun cas, à eux seuls tenir tête au PJD, ils se sont tournés, logiquement, vers le PAM de Mustapha Bakkoury. Une formation qui a hérité de son fondateur, Fouad Ali El Himma, l'opposition aux islamistes du PJD. En revanche, l'invitation de l'Union constitutionnelle à la réunion d'hier, constitue une surprise. L'UC, qui joue les opposants à contre cœur, a toujours manifesté une réelle ambition de revenir au gouvernement. D'ailleurs, le parti était disposé à participer à Benkirane I et récemment à Benkirane II. Une formation qui rêve d'un come back aux affaires, après presque 16 ans de traversée du désert, depuis la première alternance de 1998. L'incorporation de l'UC et du PAM, deux survivants du naufrage du G8, a de fortes chances d'être élargie, aux moments opportuns, au Mouvement populaire de Mohand Laenser et au RNI de Mezouar. Deux formations qui ont un pied dans la majorité et un autre dans l'opposition.