Le Maroc n'est pas connu être le meilleur élève dans les classements internationaux, que ce soit pour les droits de l'homme, la corruption, le développement humain,... Et dans un classement sur la qualité de la démocratie publié récemment, le royaume est une nouvelle fois malmené, de quoi remettre en question l'exception tant chantée par les officiels marocains. Encore une fois, le Maroc occupe les dernières positions dans un rapport international. L'ONG Democracy Ranking, basée à Vienne, a livré son Global Democracy Ranking 2013. Le royaume occupe le 97ième rang sur un total de 115 pays, reculant, ainsi, de deux places par rapport à l'édition précédente. Rien de bien reluisant. Visiblement l'effet de l'adoption de la nouvelle constitution et les élections législatives anticipées du 25 novembre 2011 n'est plus d'actualité. Les indicateurs sur lesquels l'association s'est basée pour élaborer son classement se répartissent en six types. D'une part l'étude prend en compte la nature du régime politique en se basant sur le classement des libertés politiques de Freedom House, les changements effectués démocratiquement à la tête du gouvernement, les libertés civiles (Freedom House), l'égalité homme/femme (Forum économique mondial), la liberté de la presse (Freedom House) et la corruption (Transparency International). Les autres volets concernent les données économiques, environnementales, socio-économiques, l'accès à la santé et l'éducation. La Tunisie fait mieux que le Maroc, l'Algérie n'est pas classée En dépit des troubles politiques qu'a connues la Tunisie, voilà deux ans, elle s'en sort avec les meilleures notes du classement de Democracy Ranking dans la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord. Le pays de la révolution du jasmin s'est hissé à la 72ième place, réalisant un bond de 33 rangs par rapport au cru de l'année précédente. Il devance le Liban (79ième), l'Egypte (103ième), la Libye (108e) et le Yémen (115e) qui ferme la marche du classement sur la qualité de la démocratie. En revanche, l'Algérie ne figure pas dans le rapport de l'association autrichienne. Et pour cause, pour figurer sur le Global Democracy Ranking 2013, il faut d'abord être classé par l'ONG américaine Freedome House comme pays libre ou partiellement libre et œuvrer pour un minimum de transparence. Dans la région arabe, la Syrie a été, également, écartée du classement pour les mêmes raisons.