Certains fortunés marocains sont parmi les plus riches du continent. Ils sont 6 à figurer dans le Top 50 concocté par le magazine américain, Forbes. Si Othman Benjelloun, Miloud Chaabi, Anas Sefrioui, Moulay Hafid El Alami et Alamy Lazraq sont des habitués de la liste, le ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch, les a rejoint, avec la manière, pour la première fois. Pas de doute, le nombre de milliardaires africains augmente de façon spectaculaire. Alors que Forbes n'en comptabilisait que deux il ya dix ans, ils sont passés aujourd'hui à 27. Fait plus marquant encore, 11 nouveaux venus se sont ajoutés à la liste entre 2012 et 2013. L'Afrique du Sud qui place pas moins de 14 nantis domine largement ce nouveau classement. Et qu'en est-il du Maroc ? Les plus grosses fortunes du royaume sont en tout cas bien représentées dans ce Top 50. Ils sont au nombre de six à y figurer. Et sans surprise, c'est Othman Benjelloun qui reste une nouvelle fois en tête au niveau du royaume avec 2,8 milliards de dollars. Sur le plan africain, il est classé en 10ème position alors qu'il était 7ème en 2012. Le président de la BMCE et propriétaire de l'assureur RMA Watanya est suivi de Miloud Chaabi qui détient une fortune estimée à 1,9 milliard de dollars. Le numéro 2 au Maroc arrive en 17ème position sur le continent contre une 12ème place un an auparavant. Aziz Akhanouch, le nouveau venu impose sa griffe A 84 ans, Chaabi est par ailleurs le plus âgé de ce classement. Mais la vraie nouveauté du côté des marocains est l'entrée de l'homme d'affaires et ministre de l'Agriculture, Aziz Akhannouch. Ce dernier détient aujourd'hui une fortune estimée à 1,4 milliards de dollars. Le propriétaire du groupe Akwa, qui est parmi les 11 nouveaux qui ont rejoint la liste, fait nettement mieux en parvenant à intégrer le Top 20 continental. Selon le magazine, Akhannouch a fait son entrée dans la liste «en raison de sa participation au capital d'Akwa Group, un conglomérat marocain avec plusieurs milliards de dollars ayant des intérêts dans le secteur pétrolier, le gaz et les produits chimiques…ainsi que les médias, l'immobilier et l'hôtellerie». Pour sa part, Anas Sefrioui, numéro 3 en 2012 au Maroc arrive en 22ème position en Afrique avec 1,3 milliards de dollars. En 2012, celui qui est à la tête du groupe Addoha spécialisé dans l'immobilier était 16ème sur le plan africain. Il est dépassé donc cette année par Akhannouch. Sefriroui est suivi par le tout récent ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid El Alamy, qui totalise 500 millions de dollars. El Alamy reste la 38ème fortune d'Afrique alors qu'il était en 31ème position en 2012. Le dernier Marocain de ce Top 50 est Alamy Lazraq. Celui qui dirige le groupe Alliances, un des principaux groupes immobiliers du pays, dispose d'avoirs estimés à 450 millions de dollars. En 2012, il figurait à la 34ème place du top 50 contre la 46ème cette année. Pour établir cette liste, Forbes a expliqué sa méthodologie. «Nous avons calculé les valeurs nettes en utilisant le cours des actions et des taux de change lors de la fermeture des bureaux le vendredi 1er novembre». «Pour valoriser la société non cotée nous associons estimations de revenus ou de profits avec la vigueur des cours-ventes ou des ratios cours-bénéfices pour les entreprises publiques similaires».