Plusieurs habitants ont eu des frayeurs ce matin à Fès et dans sa région. Trois tremblements de terre de faible intensité mais ressentis ont été enregistrés par le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). Plus de peur que de mal, mais la récente série de secousses ressenties ces derniers jours dans la région a de quoi inquiéter. Trois secousses telluriques ont été enregistrées ce jeudi matin dans la province de Fès. La première de magnitude 4 sur l'échelle de Richter, et dont l'épicentre se situait à Aïn Bida, est survenue à 05h29. La seconde dont l'épicentre se situait dans la commune d'Agdal, survenue à 05H42, avait une magnitude de 3,8 degrés, rapporte la MAP. Au quartier populaire de Sidi Boujida, plusieurs personnes sont descendues dans la rue. "Après avoir accompli la prière d'Al Fajr dans la mosquée d'à côté, je suis revenu à la maison lorsque les murs de mon domicile ont commencé à trembler", a déclaré à la MAP un habitant de ce quartier. Les autorités locales ont assuré que ces secousses n'ont pas fait de victimes ou de dégâts matériels. Plus tard, le CNRST enregistrait une nouvelle secousse ressentie à Aïn Kansra. D'une amplitude de 3,8 degrés, elle a été constatée à 11h28. Une série inquiétante Ces tremblements de terre surgissent seulement 10 jours après la première secousse sismique à Oued Ifrane, dans la province voisine d'Ifrane. D'une magnitude de 4,3 degrés sur l'échelle de Richter, elle avait été suivie d'une autre quelques jours après dans la commune de Aïn Leuh (3,8 degrés). Le Maroc est situé dans une zone géographique à sismicité modérée, mais des tremblements relativement forts peuvent avoir lieu. Pour rappel, le 29 février 1960, le séisme d'une magnitude de 5,7 degrés à Agadir, avait fait 12 000 victimes. Plus récemment, le 24 février 2004, à Imzouren près d'Al Hoceima, une violente secousse tellurique de 6,3 degrés avait tué 629, blessé 926 personnes et laissé 15 230 sans abri.