Après quatre années de rupture des relations diplomatiques, l'Iran souhaite ouvrir une nouvelle page avec le Maroc. L'élargissement du conflit et l'escalade au Moyen-Orient a amené Téhéran à frapper à la porte des Etats ayant normalisé leurs relations avec Israël. On apprend qu'un émissaire sécuritaire iranien, accompagné de représentants de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, se sont réunis, début novembre à Rabat, avec leurs homologues marocains. L'envoyé iranien a transmis les conditions du Maroc à ses supérieurs hiérarchiques en vue de les examiner et d'y répondre. Un éventuel accueil favorable des demandes marocaines pourrait baliser la voie pour un rapprochement diplomatique. Rabat avait justifié, le 1er mai 2018, la rupture des relations avec Téhéran en raison de son soutien au Polisario, à travers l'organisation libanaise chiite Hezbollah. Le royaume avait ensuite mis en garde l'Iran contre la livraison de drones aux milices armées du Front. Pour rappel, l'ancien ministre iranien des Affaires étrangères, feu Hossein Amir Abdollahian, avait annoncé, en juin 2023, lors d'une réunion avec les ambassadeurs de pays islamiques, une possible réconciliation avec le Maroc. Le Maroc et l'Iran avaient initié un dialogue, en 2014 en Tunisie, alors que les relations étaient rompues depuis 2009. Un processus qui s'était conclu positivement avec l'échange d'ambassadeurs.