La Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) célèbre le 44e anniversaire de sa création, le 17 et 18 août au Zimbabwe. Pour l'occasion, l'Algérie a organisé, hier au siège du ministère des Affaires étrangères, une cérémonie en présence des ambassadeurs des pays membre de ce bloc régional. Devant ses invités, le chef de la diplomatie s'est fait l'avocat du Polisario. «Au fil du temps, certains pays ont tendance à accepter, voire à cautionner, le fait accompli colonial au Sahara occidental. Or, nous savons tous que, comme on le dit, les faits sont têtus, ainsi, quels que soient les souhaits de ceux qui ont fait le choix de se positionner du mauvais côté de l'histoire, le Sahara occidental reste une question de décolonisation et le peuple sahraoui est en droit d'exercer, tôt ou tard, son droit inaliénable à l'autodétermination conformément à la légalité internationale», a-t-il souligné dans une allocution. Attaf s'est félicité de «la solidarité collective constante» des membres de la SADC «envers nos frères et sœurs au Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique à laquelle on refuse encore son droit inaliénable à l'autodétermination». Sur la question du Sahara, la position des Etats de la Communauté de Développement de l'Afrique Australe a bien évolué ces dernières années. En effet, le royaume a réussi à convaincre cinq pays de la SADC de reconnaître la marocanité du Sahara et à y ouvrir des consulats : la République démocratique du Congo, la Zambie, Eswatini, les Iles Comores et le Malawi. Madagascar n'a pas encore franchi ce pas, mais «se félicite des efforts sérieux et crédibles du Royaume du Maroc pour aller de l'avant vers un règlement» de la question du Sahara. Une position exprimée, le 14 juin à Rabat, par la ministre des Affaires étrangères du Madagascar, Mme Rasata Rafaravavitafika. La république des Seychelles adopte également la même position. En revanche, le Polisario est encore soutenu par l'Afrique du sud, l'Angola, le Botswana, le Lesotho, l'Ile Maurice, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie et le Zimbabwe. Des Etats ayant établi des relations diplomatiques avec la «RASD».