Le discours alarmiste du gouvernement espagnol à propos de migrants en situation irrégulière qui traversent le Maroc pour atteindre l'Espagne se révèle, cette année, loin de la réalité. Pour la première fois, en 15 ans, rapporte El Pais, leur nombre baisse : -34,4% entre 2011 et 2012. Alors que le discours espagnol se crispe sur les barrières de Sebta et Mélilia, le nombre de migrants, en 2012, à avoir réussi à les franchir, ne représente que 42% du total des migrants illégaux arrivés sur le sol Espagnol. Le flux le plus important atteint directement les côtes espagnoles ou celles des îles Baléares, avec 3631 personnes, en 2012. Cependant, la barrière de Mélilia est effectivement la seule à compter une augmentation du nombre de franchissements illégaux, par rapport à tous les autres points d'entrés en Espagne, en 2012. Une augmentation qui reste faible : 262 personnes de plus que l'an dernier, soit un nombre bien inférieur à ce que chacun pouvait s'attendre à voir enregistré suite aux alarmes de l'enclave espagnole cette été. A Sebta, les personnes à avoir réussi à franchir la frontière illégalement ont baissé, de sorte qu'au total, les deux enclaves réunies enregistrent une baisse de 15% du nombre d'immigrants clandestins.