La ministre algérienne de la Culture et des arts, Soraya Mouloudji, a déclaré que l'Algérie travaillait sur un dossier relatif à «l'art et la décoration architecturale - le zellige» pour le soumettre à l'UNESCO au cours de ce mois. Elle a ajouté que son département œuvrait ainsi pour inscrire ce savoir-faire ancestral, qu'elle a qualifié d'«algérien», sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Dans ce sens, le média algérien Echorouk, qui a rapporté la nouvelle, a taxé le Maroc de promouvoir le fait que le zellige soit d'origine marocaine. D'après la même source, citant «de nombreux experts du patrimoine et artisans marocains», le zellige se serait fait connaître au Maroc à travers «les artisans de Tlemcen». Ces dernières années, la question des origines du zellige a suscité une série de polémiques entre le Maroc et l'Algérie. En 2022, la marque de prêt-à-porter sportif Adidas a proposé des motifs du zellige sur les maillots de l'équipe algérienne de football, accentuant ainsi la controverse entre les deux pays. Zellige Gate : Adidas fait état de «discussions constructives» avec le Maroc Dans ce contexte, le ministère marocain de la Jeunesse, de la culture et de la communication a précédemment accusé l'entreprise d'appropriation culturelle du «zellige marocain». Une mise en demeure a alors été adressée au représentant légal d'Adidas, en Allemagne. Initialement, la multinationale avait indiqué que ces motifs faisaient référence à la mosaïque traditionnelle du zellige, qui se retrouve notamment dans le Palais de Mechouar à Tlemcen. Après la réaction du Maroc, elle a fait savoir que le design du maillot était réellement inspiré des motifs du zellige, mais qu'«il n'était destiné à offenser qui que ce soit, à aucun moment». Dans sa déclaration, elle a dit exprimer son «profond respect pour le peuple et les artisans du Maroc».