Le chef de la diplomatie des Etats-Unis a dressé une liste des pays ayant «commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté religieuse». Antony Blinken a notamment pointé du doigt, dans un communiqué, «la Birmanie, la République populaire de Chine, Cuba, l'Erythrée, l'Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, l'Arabie saoudite, le Tadjikistan, le Turkménistan, l'Algérie, l'Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam». Le Maroc ne figure pas sur la liste. Dans son rapport 2022 sur les libertés religieuses dans le monde, le Département d'Etat américain a relevé qu'au Maroc «les musulmans sunnites et les juifs sont les seuls groupes religieux reconnus par la constitution. Un ensemble distinct de lois et de tribunaux spéciaux réglemente les questions de statut personnel pour les juifs, y compris le mariage, l'héritage et d'autres questions relatives au statut personnel». Le document, publié en mai dernier, a constaté que les autorités marocaines «refusent aux organisations chrétiennes constituées de citoyens locaux le droit au mariage chrétien ou civil ainsi que l'accès aux services funéraires spécifiques, ou le droit de créer de nouvelles églises». Le roi Mohammed VI a affirmé dans un message aux participants à la conférence parlementaire sur «le dialogue interconfessionnel», tenue en juin à Marrakech, son engagement en sa qualité de commandeur des croyants à garantir le libre exercice des cultes. «Et à ce titre, il Nous échoit d'assurer la protection des juifs et des chrétiens marocains venus d'ailleurs pour résider au Maroc», avait souligné le souverain.