Le bureau central de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a annoncé, ce mardi, avoir constitué un comité de veille pour assurer le suivi de la situation en Palestine, dans le contexte de l'état de siège imposé par Israël sur la bande de Gaza. Dans un communiqué, l'ONG a exprimé ses vives inquiétudes face à ce qu'elle qualifie de «crimes de guerre et de crimes contre l'humanité visant le peuple palestinien dans la bande de Gaza, depuis plus de deux semaines, à travers une politique systématique et sans précédent visant à exterminer la population, que l'occupation sioniste cible avec la plus grande gravité». Dans ce sens, l'AMDH a déploré les «bombardements continus» et le recours aux «armes meurtrières les plus sophistiquées, y compris celles dont l'usage est criminalisé au niveau international» mais employées par Israël. L'AMDH a pointé notamment le bombardement de plusieurs écoles de l'UNRWA, la même semaine où l'hôpital baptiste Al Maamadani a été ciblé. Par ailleurs, l'ONG s'est indignée du «soutien politique, financier et militaire des forces impérialistes occidentales» à Israël, à commencer par les Etats-Unis. Rappelant que ces pays se sont opposés à une résolution de cessez-le-feu humanitaire à l'issue du récent Sommet pour la paix, tenu au Caire, l'AMDH a déploré la mise à mal des projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies en la matière. Dans ce contexte, l'ONG a renouvelé sa «solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour sortir de l'occupation, autant par le biais de la résistance civile qu'armée», afin de mettre en place «un Etat palestinien démocratique et indépendant, du fleuve à la mer avec Jérusalem pour capitale», tout en soutenant le retour des réfugiés. En outre, l'organisation a appelé à une annulation des accords de normalisation entre le Maroc et Israël, ainsi qu'à «la fermeture définitive du bureau de liaison à Rabat». Pour sa part, l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a précédemment condamné le ciblage des civils dans la bande de Gaza, notamment lors du bombardement de l'hôpital baptiste Al Maamadani. Dans ce sens, elle a lancé un appel à la communauté internationale pour «ouvrir une enquête sur ce crime de guerre». Dans un communiqué, l'ONG a pointé «le déni par Israël de la solution à deux Etats et de ses obligations antérieures envers les Palestiniens, en vertu des résolutions de l'ONU» comme étant «la principale raison de cette guerre disproportionnée, dans laquelle des crimes sont commis contre des civils sans défense, en violation flagrante des valeurs humaines universelles et celles du droit international humanitaire». L'organisation condamne, par ailleurs, les crimes sur les civils des deux côtés, ainsi que les prises d'otages, «considérant aussi qu'il s'agit d'une violation du droit international». Dans ce même registre, l'OMDH a affirmé son «entière solidarité avec le peuple palestinien et son droit à établir son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale». Elle a déploré, par la même occasion, les déplacements forcés engendrés par les bombardements des habitations des civils dans la bande de Gaza, pointant également un crime au regard des dispositions internationales. En l'espèce, la privation des habitants de la bande de Gaza des besoins quotidiens les plus élémentaires illustre une mesure de punition collective «prise par les autorités d'occupation israéliennes», qui ont coupé «l'accès à l'eau, aux denrées alimentaires, à l'électricité, au gaz et aux médicaments, en violation flagrante de l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme», dénonce l'OMDH.