L'indignation sur la situation critique que vit le peuple Palestinien va crescendo. Les organisations des droits de l'homme de par le monde ont dénoncé l'attaque musclée de l'armée israélienne contre la Palestine, et des sit-in ont été organisé dans plusieurs pays, dont Maroc, en solidarité avec ce peuple opprimé. En effet, trois sit-in de solidarité avec le peuple Palestinien ont été organisés à Casablanca, Marrakech et Rabat au cours de la semaine dernière. Dans leurs slogans, les nombreux manifestants ont appelé à « l'annulation de la normalisation avec Israël » et bien sûr à la « libération du peuple Palestinien ». Dans ce même cadre, le Bureau exécutif de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH) a indiqué suivre avec une « grande inquiétude les violations flagrantes des droits de l'homme qui affectent le peuple palestinien depuis près de deux semaines » rappelant que plus de 200 personnes ont été tuées, dont une soixantaine d'enfants et une quarantaine de femmes, en plus des milliers de blessés et de mutilés. Ainsi, l'organisation considère que ces graves violations constituent un crime contre l'humanité, du fait qu'elles violent le droit humanitaire international (DHI) et le droit international des droits de l'homme en ciblant les logements civils des Palestiniens. L'OMDH accuse également l'armée israélienne de cibler les infrastructures civiles en Palestine en provoquant des pannes d'électricité et d'eau et en ciblant les routes de transport et les bâtiments gouvernementaux civils. Les organes de presse n'ont pas échappé à l'attaque musclée de l'armée israélienne contre Gaza. La Tour « Jalaâ« , qui abritait les locaux de chapines de télévision et d'agences de presse, a été bombardée par une frappe aérienne le samedi 15 mai. Un acte qui constitue selon l'OMDH, un ciblage clair des journalistes par les forces israéliennes. L'organisation est également revenue sur les évènements du quartier historique de Sheikh Jarrah, « dans le cadre d'une tentative de déportation forcée des Palestiniens pour les remplacer par des Israéliens« , ou encore l'empêchement des Palestiniens de se rendre dans les lieux de culte, qui ont été pris d'assaut à la fin du mois de Ramadan par l'armée sioniste qui a usé intensément de gaz lacrymogène et violenté les fidèles sur place. Face à cette situation, l'OMDH condamne fermement ces violations flagrantes des droits de l'homme et tient comme responsable le Conseil de sécurité de l'ONU de ce qui se passe en Palestine. L'organisation a d'ailleurs invité ce dernier à mettre en œuvre ses résolutions, en particulier les résolutions 242 et 383, comme étant la base pour résoudre le conflit dans le contexte de la coexistence de deux Etats, côte à côte, dans la sécurité et la paix. In fine, l'OMDH demande à la communauté internationale de mettre en œuvre le principe de non-impunité pour ces graves violations et exhorte les Etats membres de la Cour pénale internationale à soumettre des plaintes à cette Cour concernant ces violations.