Après la place Jamaâ El Fna de Marrakech, le Moussem de Tan-Tan, c'est au tour du Festival des cerises de Séfrou de faire son entrée officielle au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Une belle reconnaissance pour l'un des plus anciens festivals du Maroc, célébré pour la première fois en 1920. La Reine des cerises 2011 La Reine des cerises 2010 Les majorettes de Séfrou, 2010. Ph : Conseil municipal de Séfrou Ph : Conseil municipal de Séfrou Ph : Conseil municipal de Séfrou Entre le 4 et le 7 décembre, ce ne sont pas moins de 31 nouveaux «éléments» qui ont fait leur entrée au patrimoine de l'UNESCO. Le Festival des cerises de Séfrou, commune située à une trentaine de kilomètres de Fès, au pied du Moyen Atlas, en fait partie. L'événement, célébré chaque année en début du mois de juin, a été officiellement inscrit, mercredi 5 décembre, sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel, à l'issue de la 7e session du Comité intergouvernemental qui se tient cette semaine au siège de l'UNESCO, à Paris, rapporte la MAP. Reportage sur le festival «Une source de fierté» Le dossier de candidature avait été officiellement déposé en juin 2011 auprès de l'UNESCO, dans le but de «revaloriser le plus ancien festival du royaume», indiquait alors Abdellatif Maâzouz, président du conseil municipal, actuel ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger. Fondé en 1920, le festival est devenu aujourd'hui un symbole incontournable de la culture populaire marocaine. «Pendant trois jours en juin, chaque année, la population locale de Sefrou célèbre la beauté naturelle et culturelle de la région, symbolisée par la cerise et la nouvelle reine des cerises choisie de l'année», explique l'UNESCO dans un communiqué. Lors de la 92e édition, célébrée du 14 au 16 juin 2012, c'est une Casablancaise du nom de Sabrina Allam, qui a hérité de la couronne de la Reine des cerises. A coté de l'élection de la «Miss cerisette», plusieurs autres activités festives sont organisées. «Le point culminant de la fête est un défilé avec des troupes de fantasia, de musiques rurales et urbaines, de majorettes et de fanfares, et des chars représentant les producteurs locaux», poursuit l'organisation onusienne. Edition 2012 L'UNESCO estime que le festival des cerises est également «une occasion à la ville entière de présenter ses activités et ses réalisations». «Les femmes artisanes fabriquent les boutons en soie pour les vêtements traditionnels, les arboriculteurs fournissent les cerises, les clubs sportifs locaux prennent part aux compétitions et les troupes de musique et de danse animent l'ensemble des festivités». Pour l'UNESCO, l'événement est «une source de fierté et d'appartenance qui valorise l'amour propre de la ville et de ses habitants, et constitue une contribution fondamentale à leur identité locale». La fauconnerie aussi fait son entrée Le Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a également décidé d'inclure à sa liste l'art de la fauconnerie, «un patrimoine humain vivant» au Maroc, mais aussi aux Emirats arabes unis, en Autriche, en Belgique, en République tchèque, en France, en Hongrie, en République de Corée, en Mongolie, au Qatar, en Arabie saoudite, en Espagne et en Syrie. Au Maroc, la place Jamaâ El Fna et le Moussem de Tan-Tan sont déjà inscrits au patrimoine immatériel de l'UNESCO.