Depuis sa résidence surveillée, le président Ali Bongo a lancé, en anglais, un appel à l'aide internationale. «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon. J'envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit». «Des gens qui m'ont arrêté, moi et ma famille (…) Mon fils est quelque part, ma femme est dans un autre endroit, et moi je suis à la résidence et rien ne se passe, je ne sais pas ce qui se passe», a poursuit Ali Bongo. #Gabon: Ali Bongo depuis sa résidence pic.twitter.com/NMmvIbsbwe — Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) August 30, 2023 «Je vous appelle pour faire du bruit», a-t-il répété. Les militaires ont annoncé ce matin l'arrestation du fils du président gabonais, Noureddin Valentin Bongo, pour «haute trahison», «détournements massifs de deniers publics» et «falsification de la signature» du chef de l'Etat. Contrairement à la tentative du coup d'Etat de 2019, menée essentiellement par de jeunes officiers de l'armée, le chef de la garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema est aux commandes du coup de force de ce mercredi. Le miltaire est un lauréat de l'académie royale de Meknès. A l'arrivée d'Ali Bongo au pouvoir, en 2009 suite au décès de son père, Brice Oligui Nguema a été nommé attaché militaire de l'ambassade du Gabon à Rabat puis à Dakar. En octobre 2018, il prend la tête du service de renseignement de la garde républicaine. En avril 2019, il est promu chef de la garde républicaine. Ce matin des militaires gabonais ont annoncé mettre «fin au régime en place» et annuler les «résultats tronqués des élections présidentielles du 26 août».