La chambre criminelle de première instance en charge des crimes financiers près la Cour d'appel de Casablanca a annulé, jeudi 27 juillet, le procès-verbal de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans l'affaire du médecin en chirurgie plastique El Hassan Tazi. Lors de la séance d'audience, la défense a indiqué que les mis en cause n'avaient pas été informés des accusations au moment de leur arrestation, tel que prévu par l'article 24 du Code de procédure pénale. La juridiction a par ailleurs décidé de maintenir le concerné en détention provisoire, pour son implication dans des faits de trafic d'êtres humains. Durant la même audience, les requêtes de remise en liberté conditionnelle déposées par les avocats de la défense ont été rejetées. Outre le médecin, celles-ci concernent aussi son épouse, son frère et deux autres femmes parmi les employées de la clinique Achifaa, dont il est le propriétaite à Casablanca. En avril 2022, l'arrestation du Dr Tazi est intervenue après que le juge d'instruction a décidé de le poursuivre avec les autres prévenus, pour le détournement de donations supposées être collectées afin de prendre en charge des patients en situation de pauvreté. En raison du caractère répétitif et d'exploitation de la vulnérabilité des victimes, la justice a retenu la poursuite pour traite d'êtres humains, en plus de celle d'escroquerie. D'autres prévenus ont été soupçonnés de faux et d'usage de faux, pour avoir gonflé les factures des prestations médicales dans le cadre du même dossier. La Cour d'appel a désormais décidé de convoquer un demandeur de droit civil, tandis que les autres plaidoiries ont été reportées. La prochaine audience est prévue le 21 septembre 2023.