La chambre pénale de première instance de la cour d'appel à Casablanca a rejeté, jeudi, la demande de mise en liberté provisoire au profit de 8 individus, dont Dr. El Hassane Tazi, plasticien-propriétaire d'une clinique privée et son épouse, poursuivis pour traite d'êtres humains, escroquerie et faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux. Lors de cette première audience, la défense avait demandé la mise en liberté provisoire aux accusés qui disposent de toutes les garanties de comparaître devant la justice à tout moment. Après délibérations, la juridiction a rejeté cette requête. La même juridiction a décidé de tenir les prochaines audience en présence des accusés, contrairement à la première audience qui s'est déroulée en visioconférence. x Publicité A noter que la chambre pénale de première instance près la cour d'appel à Casablanca avait reporté au 4 mai 2023 ce procès pour permettre à la défense de préparer sa plaidoirie. Ces individus, poursuivis pour les chefs de traite d'êtres humains, escroquerie et faux et usage de faux en lien avec des factures de soins médicaux, avaient été soumis à l'enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent avant d'être présentés devant la justice qui a décidé de poursuivre cinq d'entre eux en détention et les autres en état de liberté La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait indiqué que l'enquête a révélé l'implication des mis en cause dans la constitution d'une bande criminelle visant à collecter des sommes d'argent auprès de bienfaiteurs sous couvert de s'acquitter des frais d'hospitalisation de patients démunis, soignés dans la clinique où exercent la majorité des suspects qui gonflaient frauduleusement les factures afin de soutirer d'importantes sommes d'argent. Les recherches et investigations intensives menées par les services de la Sûreté nationale avaient permis l'interpellation de la principale prévenue, qui nouait contact avec les supposés patients et les prenaient en photos sous prétexte de leur venir en aide, avant de se servir de ces photos pour amasser d'importants dons, justifiés moyennant des factures falsifiées et de faux rapports et bilans médicaux, en complicité avec ses acolytes.