A l'approche du second anniversaire, le 8 novembre 2010, du démantèlement du camp de fortune de Gdeim Izik à Laâyoune, nombreux sont les Européens qui ont fait le déplacement au Sahara. Une ruée que désapprouvent les autorités marocaines, preuve en est l'expulsion en une journée de quatorze citoyens du Vieux continent. Quatre jours après la fin de la visite de Christopher Ross au Sahara, les autorités marocaines procèdent à l'expulsion de sympathisants européens du Polisario. Il s'agit, selon un nouveau bilan établi aujourd'hui par l'agence Europa Press, de dix Espagnols et de quatre Norvégiens, déclarés persona non grata. Cette opération d'éloignement s'est faite en trois phases : La première a concerné trois ressortissants espagnols qui auraient été contraints, "sous la menace des forces de l'ordre", d'abandonner le domicile d'un sahraoui dans lequel ils résidaient, de monter à bord d'un taxi et de prendre la direction de la ville d'Agadir, indique un communiqué de la Coordination des associations solidaires avec le Sahara. La seconde phase de l'opération a ciblé six membres du parti d'extrême gauche Izquierda Unida (Gauche unifiée) qui, selon toujours Europa Press, venaient juste de fouler le sol de Laâyoune. Pour arriver au chiffre de dix expulsions en une seule journée, les autorités locales ont convaincu un journaliste espagnol de prendre la route d'Agadir pour «sa propre sécurité». Contrairement au communiqué de la Coordination des associations solidaires avec le Sahara, faisant état d' «insultes» et de «menaces» qu'auraient proférées des membres des forces de l'ordre à l'encontre des trois Espagnols, le journaliste, Ginés Soriano, dans des déclarations au quotidien La Verdad a reconnu avoir été bien traité par les deux policiers en civil qui lui ont conseillé de quitter Laâyoune. Des «touristes» Norvégiens expulsés de Laâyoune En plus des dix Espagnols, les autorités ont expulsé, mardi, quatre Norvégiens qui se présentent comme des «touristes», appartenant à l'ONG Sandfast. Eux, également, ont pris la destination d'Agadir. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois, que cette mesure frappe des ressortissants scandinaves : Pour mémoire en février 2011, des citoyens originaires de la Suède, de la Finlande et de la Norvège ont été priés de quitter Laâyoune, trois pays où le Polisario a tissé un solide réseau de soutien. Les séjours des Norvégiens sont fréquents à Lâayoune, Boujdour ou encore à Tarfaya. Ils évitent de résider dans les hôtels et leurs préfèrent les domiciles de saharouis très proches du Polisario.