La Commission européenne (CE) a assuré qu'elle était «prête à prendre des mesures» contre la violation par l'Algérie de l'accord d'association avec Bruxelles, en procédant au blocage unilatéral des opérations commerciales dans les deux sens avec l'Espagne, depuis juin dernier. «La politique commerciale est une compétence exclusive de l'UE» et, par conséquent, Bruxelles «est prête à prendre des mesures contre toute mesure appliquée contre un Etat membre», a souligné, Miriam Garcia Ferrer, porte-parole de la Commission européenne pour le Commerce, dans une déclaration à l'agence Europa Press. Depuis juin dernier, la Commission européenne a «régulièrement fait part de ses préoccupations concernant les implications commerciales» de la décision d'Alger, «en particulier les expéditions bloquées en provenance d'Espagne», a fait observer la responsable. Dans ce sens, elle a relevé que Bruxelles continuera à coordonner avec le gouvernement espagnol sur cette question et «évaluera les implications» des restrictions commerciales qui pourraient être contraires à l'accord d'association UE-Algérie. «Nous continuerons également à explorer tous les moyens possibles, y compris au niveau politique, afin d'aborder les barrières commerciales algériennes», a insisté la porte-parole de la CE. Le gouvernement espagnol appelle les entreprises opérant en Algérie à quitter le pays Mardi dernier, un haut responsable de l'UE a exprimé sa «grande préoccupation» face aux mesures restrictives prises par Alger. «Les mesures prises par les autorités algériennes sont très préoccupantes, non seulement en Espagne, mais aussi au sein de l'UE, car elles affectent la politique commerciale commune», a souligné le directeur général adjoint de la Direction générale pour le commerce à la Commission européenne, Denis Redonnet, dans des déclarations aux médias espagnols, lors d'une visite à Valence.