Bien qu'il soit bordé par la Méditerranée et l'océan Atlantique, le royaume ne possède, jusqu'à aujourd'hui, aucun sous-marin. En revanche, l'Algérie en compte quatre russes dont deux très anciens. En vue de rattraper ce retard sur son principal concurrent régional, Rabat est intéressé par un sous-marin allemand et un autre russe. La marine marocaine compte moderniser son équipement. Deux nouveaux sous-marins seraient dans le viseur, un de fabrication allemande et un autre russo-italien. Les premiers du genre. Des acquisitions qui accompagneraient la réception de trois corvettes néerlandaises, type SIGMA et en septembre 2011 de la frégate multi-missions, Mohammed VI, construite en France. 500 millions de dollars pour le modèle allemand Pour le sous-marin allemand, il pourrait s'agir du modèle 209/1100. Sa valeur est estimée à 500 millions de dollars, la même que la FREMM Mohammed VI. Le submersible est conventionnel, il roule au diesel. Il a une autonomie de 50 jours de navigation sur les mers, plonge sur une profondeur de 300 mètres et capable de porter 11 torpilles ainsi que des missiles. L'Allemagne a déjà vendu ce modèle à plusieurs pays en Europe (La Grèce et la Turquie), en Amérique latine (Argentine et Brésil) et en Afrique (Egypte et l'Afrique du Sud). Les russes intéressés par vendre un sous-marin au Maroc En dépit de la crise économique, les budgets alloués à l'armement ne s'en ressentent pas véritablement. Preuve en est la relance d'un projet russo-italien de construction d'un sous-marin. Présenté en 2006 au salon Euronaval en France, ce submersible est selon le site red-stars.org, spécialisé dans l'armement russe, est «apte à assurer des missions de lutte ASM (antisous-marins, ndlr) et antinavire de même que de débarquement de commandos (12 hommes peuvent prendre place à bord). Il est équipé d'une propulsion AIP italienne à base de piles à combustible. Son armement comprendrait des torpilles italiennes Black Shark et des missiles russes Club-N en faisant un redoutable adversaire potentiel. Ce sous-marin vise avant tout l'export».