Selon le Financial Times, Vivendi serait actuellement en négociation avec le groupe de télécommunication Qtel pour la cession de sa filiale Maroc Telecom. Ce n'est pas la première fois que le groupe contrôlé par le Qatar, qui pourrait racheter 53% des parts de IAM, tente de s'implanter sur le marché des télécoms marocain. Les termes du divorce entre Vivendi et Maroc Télécom commencent à se préciser. D'après le Financial Times, le géant français des télécommunications serait actuellement en négociation avec le groupe qatari Qtel pour lui vendre ses parts (53% du capital) dans l'entreprise marocaine. Dans un article publié le 8 octobre dernier, le quotidien britannique avait annoncé que deux candidats potentiels étaient en lice pour le rachat du premier opérateur téléphonique national : le groupe émirati Etisalat et le groupe qatari Qtel. Aujourd'hui, lundi 22 octobre, il semblerait que ce soit ce dernier qui tienne la corde pour l'acquisition de IAM. Conseillé par la banque Lazard et le Crédit Agricole pour la réalisation de cette opération, Vivendi veut se délester de Maroc Télécom, dont la capitalisation boursière s'élève aujourd'hui à plus de 4 milliards d'euros. Le groupe Qtel devrait faire une première offre d'achat dans les jours qui viennent, révèle le journal anglais. Le secteur marocain des télécoms dans le collimateur de Qtel Ce n'est pas la première fois que Qtel s'intéresse au secteur marocain des télécoms. En juin 2009, le consortium qatari s'était déjà penché sur le rachat d'une partie du capital de Méditel, alors mis en vente par l'espagnol Telefonica et le portugais PT. Malgré de fausses rumeurs de rachat, Qtel avait finalement abandonné l'affaire, reportant sine die son désir de s'implanter en Afrique du nord. Présente dans 17 pays, la compagnie publique du Qatar n'a en jamais caché ses ambitions nord-africaines. En août 2012, elle a d'ailleurs acquis 42,7% dans Watanya Télécom, une entreprise koweitienne présente surtout en Tunisie et en Algérie. La cession des parts de Maroc Télécom arrive à point nommé pour Qtel. L'entreprise y voit l'occasion de faire coup double : s'implanter au Maroc et asseoir davantage sa présence naissante au Maghreb.